20 ans avec mon chat, Mayumi Inaba : Mon avis

Inaba Mayumi - Éditions : Philippe Picquier
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Quatrième de couverture :

Tout a commencé avec la rencontre d’un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d’un jardin. Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s’introduire dans la vie de cette habitante de Tokyo (qui ressemble beaucoup à l’auteur) pour très longtemps. Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l’odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d’une femme traversée par la soif d’écrire, qui tous les soirs égrenait sur le papier des choses qui apparaissaient, ou disparaissaient, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés. La malicieuse chatte va se transformer, avec la vieillesse, en une belle endormie, et sa maîtresse, presque sans s’en apercevoir, va devenir écrivain…

 

20 ans de vie commune.

Amoureuse des chats et de littérature japonaise, je n’ai pu résister en voyant 20 ans avec mon chat de Mayumi Inaba sur les étals d’une librairie lilloise. En faisant des recherches pour préparer cet article, j’ai découvert que le livre était paru en France en 2014*, à quelques mois du décès de l’écrivaine.

Au cœur de l’été 1977, dans le vent d’un début de soirée, la narratrice fait une rencontre incongrue. Une boule de poils semblable à une pelote de laine, nichée en haut d’un arbre, miaule. Très vite, la chatte est recueillie par sa sauveteuse. Elles vivront ensemble 20 ans.

Mî est une présence essentielle pour sa maîtresse, dans les bons comme dans les mauvais moments. L’animal est à ses côtés lorsqu’elle fait ses premiers pas dans l’écriture. Mî est aussi réconfortante durant la séparation de l’héroïne et de son mari. Ou rassurante, au déménagement de cette dernière, qui tarde à s’acclimater à son nouvel environnement.

 

 

“Quand je m’enfonçais sous les couvertures, la chatte me rejoignait. Elle posait la tête sur ma main, je la caressais, mon absence de la journée était rachetée par cet échange, et ce peu de chose suffisait-il à lui apporter le calme, certains soirs, de son corps allongé bien droit, j’entendais monter un léger ronflement.”

 

Dans un récit plein de pudeur – comme le font brillamment la plupart des auteurs japonais – Mayumi Inaba dresse un hommage à son chat disparu. Si le caractère autobiographie du texte n’est jamais précisé, l’histoire de la poétesse se confirme au fil des pages. Avec tendresse, l’autrice revient sur cette cohabitation quotidienne et fidèle.

Derrière les comportements félins de Mî, les habitudes de ce couple maître/chat ou les jolies rencontres avec le voisinage, le livre raconte aussi la naissance d’une écrivaine. Mayumi Inaba parsème son roman de poésies.

Habituée aux ouvrages contemplatifs, 20 ans avec mon chat l’est un peu trop à mon goût. La description du dévouement absolu de la Japonaise lors des derniers mois de son compagnon est très touchante. Elle fait évidemment écho à mon vécu, je n’y suis pas insensible. Mais il m’a manqué quelques ingrédients pour provoquer le coup de cœur…

 

A lire aussi : la littérature japonaise offre moults récits autour des chats. J’ai récemment lu, aimé et chroniqué par iciLes chats ne rient pas de Kosuke Mukai.

 

*le livre est initialement sorti en 1999 au Japon, traduit en 2014 aux éditions Picquier et en 2016 pour le format poche.

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Quel(s) autre(s) livre(s) autour des chats me conseillez-vous ?

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Commentaires (2)
solala2023-07-10 14:55:56Répondre

Cela me donne très envie...mon amour des chats et de la poésie sera satisfait...:)

Merci Maité

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mademoisellelit2023-07-17 10:06:58Répondre

Au plaisir d'échanger avec toi quand tu l'auras lu. ;)

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J'ai perdu une chatte câline et bavarde2023-07-01 10:25:44Répondre

Cela me fait penser à elle elle s'appelait narah..

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mademoisellelit2023-07-03 09:27:32Répondre

Ce livre te plaira peut-être alors ;)

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