Rilla, ma Rilla, Lucy Maud Montgomery : Mon avis
Le pitch ?
L’heure est venue de quitter le nid pour les enfants d’Ingleside. Anne se réjouit de voir la fratrie s’envoler pour leurs études comme elle l’a fait par le passé.
Seule sa cadette, Rilla, aspire à une vie plus romantique que ses frères et sœurs, et décide de rester.
Mais bientôt, la Guerre éclate en Europe. Les garçons sont appelés au front, et la situation contraint Rilla à assumer des responsabilités d’adulte. L’arrivée d’un « bébé de guerre » dans son quotidien bouleverse ses rêves d’adolescente…
Les points forts du livre
- un passage de flambeau réussi : comme le laisse présager le titre, l’ultime tome de la saga de Lucy Maud Montgomery est centré sur Rilla, 15 ans, « petite » dernière d’Anne Shirley et Gilbert Blythe. Insouciante et espiègle, la jeune fille rappelle énormément les traits d’Anne à l’adolescence. Les aventures de cette nouvelle héroïne ravivent des souvenirs nostalgiques. L’autrice décrit une jeune fille responsable, aimante et attachante.
- le temps de la maturité : avec la « Grande Guerre » au cœur de son texte, l’écrivaine déploie un roman plus grave et sombre. Dans les épreuves, une part de la jeunesse d’Anne s’envole. Lucy Maud Montgomery fait d’ailleurs le choix de nommer Anne par son nom d’épouse et non plus par son prénom. Le temps des balades dans la campagne de Green Gables semble bien loin…
- le poids du patriotisme : mobilisés, les hommes d’Ingleside sont pour la plupart heureux de risquer leur vie pour défendre leur patrie. L’engagement patriotique est omniprésent et justement traité.
- un hommage à nos amis les bêtes : aux côtés de Rilla, Susan, Anne, Gilbert et les autres, deux animaux prennent place dans le récit. Comme un fil rouge à cette histoire tragique, le chien Lundi et le chat Mr Hyde sèment un peu d’espoir, de lumière et d’humour. Un baume réparateur bienvenu dans le chaos de la guerre.
En bref, un final à la hauteur de l’œuvre de Lucy Maud Montgomery. Un dernier opus tendre, émouvant, sérieux et mélancolique, qui me donne déjà envie de relire les premiers volets.
Mots-clés : enfance, guerre, poésie, famille, patrie
Une citation : « Cette soirée de printemps était superbe. La longue vallée verte tournée vers la mer baignait dans le demi-jour, et au-delà s’étendaient les prés du couchant. La baie rayonnait, pourpre ici, azur là, opale ailleurs. Le bosquet d’érables se teintait d’un vert brumeux. Rilla observa la scène avec nostalgie. Qui avait dit que le printemps était la joie de l’année ? C’était plutôt le chagrin de l’année. Et les matins mauve pâle, les jonquilles en étoile et la brise dans le vieux pin étaient les pointes de ce chagrin. La vie serait-elle un jour libérée de la peur ?. »
Quelques mots sur l’autrice : Lucy Maud Montgomery est une écrivaine canadienne, née en 1874 et décédée en 1942, principalement connue pour sa série Anne… la maison aux pignons verts. La saga est composée de 10 ouvrages, publiés entre 1908 et 1920.
À lire aussi : ce huitième volume est précédé des ouvrages Anne de Green Gables, Anne d’Avonlea, Anne de Redmond, Anne de Windy Willows, Anne et sa maison de rêve, Anne d’Ingleside et La Vallée Arc-en-ciel. Mes chroniques sont à retrouver sur le blog.
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Connaissez-vous la saga ?
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