Danser au bord de l’abîme – Grégoire Delacourt

Delacourt Grégoire - Éditions : Jean-Claude Lattès
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Quatrième de couverture :

Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d’un homme dans une brasserie.

Aussitôt, elle sait.

Mon avis :

Triste, puissant, cruel mais extrêmement beau.

Je connais Grégoire Delacourt. Du moins, son écriture, sa plume. J’ai lu, entre autres, La liste de mes envies, On ne voyait que le bonheur, ou encore La première chose qu’on regarde. Je suis habituée à un Grégoire Delacourt drôle, loufoque, émouvant. Pas à un auteur spécialement touchant, pas à un récit poignant et bouleversant. Je ne m’attendais pas à cela avec Danser au bord de l’abîme.

L’auteur signe pour moi son plus beau roman. J’ai été émue à la lecture du livre, au bord des larmes à de très nombreuses reprises, et un peu déstabilisée vers la fin, je dois bien l’avouer.

Le personnage principal, Emma, décide de quitter mari et enfants pour un parfait inconnu, rencontrée il y a moins de trois semaines dans un restaurant Lillois. Ils ne se sont échangés que quelques mots mais c’est le coup de foudre, et la passion est plus forte que la raison. Je ne vous en dévoilerai pas plus mais ces premières lignes sont déjà très fortes.

Dans la deuxième partie du livre, j’ai eu un petit sentiment de déjà vu par la tournure que prenaient les événements. Comme si j’avais déjà lu plusieurs fois ce scénario. Bien que cela ne m’a pas énormément dérangé. La puissance du texte y est pour beaucoup. L’auteur fait référence à des passages de La chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet en comparaison à l’histoire d’Emma. Il nous offre également beaucoup de références musicales, de pièces de théâtre, de répliques de film, etc.

J’ai aimé l’écriture poétique et musicale. J’ai aimé la trame de l’histoire. J’ai aimé les personnages. En revanche, j’ai parfois eu du mal avec Emma, ses mots qui peuvent être cruels, son envie de fuite plus importante que la douleur des siens, son manque de culpabilité aussi face à tous ses proches.

La fin, sans vous la raconter, m’a un peu surprise. Après des lignes aussi émouvantes, je m’attendais à quelque chose de plus fort. Cela n’en reste pas moins bien écrit.

Grégoire Delacourt signe un roman douloureux, d’une beauté rare et plus que bouleversant. Si vous n’êtes pas trop sensible, je vous conseille sa lecture 😉

Commentaires (3)
BERNADETTE2017-04-27 20:28:35Répondre

Félicitations Maïté pour cette belle chronique,j'ai très envie d'acheter ce livre. Bravo pour ce blog!

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mademoisellelit2017-04-27 20:33:00Répondre

Merci :)

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Kim2017-04-27 19:44:10Répondre

Vous apportez la réponse à ma question Maïté, il n'y a pas que le titre qui est douloureux, mais l'histoire l'est aussi...je vais le commander, je ne sais pas pourquoi, j'ai une envie de pleurer ces derniers temps.

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mademoisellelit2017-04-27 20:01:11Répondre

J'espère que vous ne verserez pas tant de larmes que ça mais c'est vrai, parfois les sujets tristes peuvent faire du bien à lire ;) Bonne future lecture et vous me direz ce que vous en avez pensé :)

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Clarine2017-04-27 19:03:35Répondre

Les livres qui touchent !! J'adore ce que tu présentes là. J'essaierai de me le procurer !

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