Frôler les murs, Tessae : Mon avis

Tessae - Éditions : La Grenade
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Quatrième de couverture :

Partir à l’école la boule au ventre, la tête baissée, endurer les remarques et les moqueries sur son physique, sur sa tenue. Se taire. Entendre que l’on est bizarre. Trouver refuge dans sa chambre, y subir le harcèlement sur les réseaux sociaux. Pleurer, ne pas fermer l’œil de la nuit et retourner en cours. Frôler les murs. Voilà le quotidien de Tessa pendant toute sa scolarité.
Et puis un jour, elle a été incapable de franchir les portes de son lycée. Personne n’a compris. Ni les professeurs, ni l’administration, ni ses parents. Jusqu’à ce que le corps médical pose enfin des mots sur sa souffrance.
Dans ce livre poignant et engagé, Tessæ fait exploser le tabou de la santé mentale chez les jeunes, pour briser le silence, la honte et l’isolement. Ce témoignage, qui s’adresse aussi aux parents et au personnel éducatif, est un formidable récit de résilience grâce à l’écriture et à la musique.

 

Un témoignage nécessaire.

Il est des livres qui résonnent plus que d’autres. Où l’intime est touché, percuté en plein cœur. Je ne vous dévoilerai pas les raisons personnelles qui ont fait du témoignage de Tessae un remue-ménage intérieur, cela m’appartient. Mais j’espère, avec mes mots, vous convaincre de découvrir son récit, et de le faire lire aux jeunes qui vous entourent.

C’est en primaire que tout commence, lorsque les TOC apparaissent dans la vie de Tessa. La jeune fille a les mains moites dès qu’elle franchit la porte de l’école. Et quand, à l’âge de douze ans, sa mère déclare un grave cancer, les angoisses et les peurs se multiplient pour ne jamais disparaître. L’adolescente va grandir en développant une phobie scolaire, et sera victime, de la part de ses camarades, de moqueries et d’insultes incessantes…

 

 

“Il y a un an, tout s’est arrêté. Une pandémie mondiale m’a obligée à retourner dans ma chambre et à m’enfermer chez moi. Contacts réduits au strict minimum, plus de concerts, peu de promo. C’est comme si le monde s’était mis à vivre au rythme que j’ai connu tout le lycée. Pas d’interactions sociales, les cours à distance, la peur de l’extérieur, l’angoisse de sortir, l’absence de perspectives. Juste quand je commençais enfin à vivre pleinement, il me fallait remonter le temps, replonger quelques années en arrière, dans le tunnel sans fin de ma scolarité.”

 

L’envie de vomir, les maux de ventre, les mains moites, Tessa connaît tous ces symptômes. Quelles que soient ses pensées au réveil le matin ou sa motivation à tenter de se résonner, ses craintes sont de retour une fois passée la grille de l’établissement. Ses seuls moments de répits, la future artiste les trouve dans les courts de chant entrepris au collège. Elle découvre la musique et en fait sa passion. Problème : pour la punir de ses absences répétées en classe, ces cours lui sont finalement interdits. Tessa a l’impression de ne pas être comprise ni entendue.

Avec authenticité, franchise et simplicité, la chanteuse, phénomène sur les réseaux sociaux, raconte son parcours scolaire difficile et ses années de souffrance. Si elle a pu être un jour écoutée par un professionnel de santé et prise en charge comme il le fallait, elle veut dorénavant libérer la parole et témoigner pour aider les plus jeunes.

Frôler les murs est un texte majeur et important, à mettre à disposition de tous les collégiens et lycéens. L’expérience de Tessae n’est pas unique en France et dans le monde. Des milliers d’enfants sont confrontés chaque jour au harcèlement et à la phobie scolaire. Malgré son succès actuel sur les plateformes, la chanteuse n’hésite pas à communiquer sur cette sensibilité. Je salue son geste.

Connaissiez-vous la jeune chanteuse ?

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