La bonne mère, Mathilda Di Matteo : Mon avis
Le pitch ?
Au grand dam de sa mère, Clara a quitté Marseille pour aller étudier à Paris. Là-bas, elle y a rencontré l’amour, avec un certain Raphaël.
Quand Clara présente l’heureux élu à Véro lors d’un week-end marseillais, son instinct de maman flaire le danger. Ce « girafon » est un petit bourgeois aux allures prétentieuses. Véro se rend compte qu’elle n’aurait jamais dû laisser partir sa fille aussi loin…
Les points forts du livre
- un rayon de soleil : premier roman de Mathilda di Matteo, La bonne mère est aussi coloré que sa couverture. Derrière le récit de cette séparation mère-fille, l’écrivaine déploie une véritable comédie, fraîche, originale et piquante. La parole alterne entre la pimpante Véro, maman poule et cagole dans l’âme, et la jeune et amoureuse Clara. Entre elles, un fossé se creuse et l’arrivée de Raphaël ne va rien arranger. J’ai adoré ces deux héroïnes au grand cœur, et leur relation aussi fusionnelle qu’explosive.
- une identité littéraire : incisive, percutante, dynamique, la plume de Mathilda di Matteo claque dès les premières lignes. L’autrice a un talent rare, une signature inimitable, un ton à part. Elle offre à son attachante Véro une verve franche et directe, jamais vulgaire, qui rend le texte si moderne.
- un roman ultra-contemporain : sous son air drôlatique, La bonne mère aborde des sujets d’actualité graves. Après les rires, le drame se devine. Sans révéler les détails de l’intrigue, l’écrivaine traite de santé mentale et de violences. Le livre raconte le moment de bascule, propre à toutes les victimes.
En bref, énorme COUP DE CŒUR pour ce premier roman hommage aux mères, à la culture populaire, à Marseille et ses cagoles. Entre plaisir de lecture, travail d’écriture et protagonistes charismatiques, La bonne mère rassemble tous les ingrédients d’un best-seller. À lire absolument en cette rentrée littéraire.
Mots-clés : mère-fille, Marseille, Paris, violence, cagole, santé mentale
Une citation : « Moi, j’ai la présence asphyxiante. L’amour expansionniste. Je suis là, j’aime partout et je le fais savoir. J’aime sans compter, sans réfléchir, sans respirer, même sans réciprocité. Si c’était vraiment vu comme une qualité de notre société, je serais jalousée pour ce talent inné et infatigable. Apparemment, ça me rend surtout insupportable. »
Quelques mots sur l’autrice : Mathilda Di Matteo est née en France et a fait ses études à Sciences Po Paris. En lice pour le prix Stanislas du premier roman ou encore le prix Envoyé par La Poste, La bonne mère est son premier roman.
À lire aussi : l’univers de Mathilda Di Matteo m’a rappelé celui de Maud Ventura dans son roman Mon mari. Je vous en parlais par ici.
____________
Ce premier roman vous tente ?
____________
