L’arbre du pays Toraja – Philippe Claudel
Quatrième de couverture :
Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ?
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami. Cette disparition l’amène à plonger en lui-même et à réfléchir sur la place que les absents occupent dans notre existence. Entre présent et passé, dans la mémoire des visages chers et l’éblouissement d’un nouvel amour, L’arbre du pays Toraja célèbre sensuellement les promesses de la vie.
Mon avis :
J’ai hésité avant de rédiger cette chronique parce que j’ai l’impression de ne pas avoir grand-chose à dire sur ce livre. Je connais et apprécie l’écriture de Philippe Claudel. J’avais notamment été bouleversée par la lecture de La petite fille de Monsieur Linh. Avec L’arbre dupays Toraja, cela a été différent.
J’ai retrouvé la belle écriture de Philippe Claudel mais il m’a manqué quelque chose pour que j’accroche totalement à l’histoire et aux personnages.
Tout d’abord, j’ai pendant un long moment cru qu’il s’agissait d’un roman autobiographique, à tord. Le roman fait 200 pages et, c’est arrivé à plus de la moitié que je me suis rendue compte que le narrateur s’appelait Paul, et non pas Philippe, et donc qu’il s’agissait d’une fiction ! Belle déception ! L’auteur est tellement précis dans sa description, nous donnant la date exacte du décès de son meilleur ami par exemple, citant des acteurs avec qui il a travaillé, qu’on y croit réellement. Je ne sais pas si Philippe Claudel cherchait à tromper son lecteur et si c’était voulu mais cela m’a dérangé.
Et puis concernant le récit en lui-même, je n’ai pas compris quel était le fil conducteur de l’histoire. Dans le quatrième de couverture, on nous indique qu’il s’agit du décès de son ami mais je ne l’ai pas ressenti comme ça. L’auteur s’échappe bien trop souvent dans d’autres thèmes tout au long de son récit et on ne comprend pas bien où il veut nous emmener. Il évoque au début le rituel de l’arbre du pays Toraja et on croit que le roman va être basé sur ce rituel. Cela est évoqué à peine deux fois dans le roman. En vérité, je crois que je me sens un peu trompée par l’auteur à cause du choix de son titre. C’est un hymne à la vie et à la mort mais j’attendais plus de profondeur de ce roman.
Je serais curieuse d’avoir votre avis en commentaire si vous l’avez lu 🙂