Mademoiselle numéro 11 – Kim Chi Pho
Quatrième de couverture :
Elle soutint mon regard avec une insoutenable intensité et cligna ses yeux.
Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? demanda le météorologue Edward Lorenz à la conférence de l’American Association for the Advancement of Science, en 1972, l’année de ma naissance. Si j’avais pu assister à la conférence, j’aurais confirmé à monsieur Lorenz que la réponse était oui. Rosa, qui se tenait debout du côté Ouest de la salle, battait les cils de ses yeux. Moi, assise à l’Est de la salle, je fus emportée par un ouragan ! CQFD « ce qu’il faut démontrer ».
Depuis l’enfance, Linh a de petits bonhommes blancs qui dansent dans sa tête. Elle parle aussi avec les esprits. Alors forcément, on dit qu’elle est folle. Mais elle se relève et surgit de l’isolement par une force surprenante nourrie par une foi inébranlable dans la vie, malgré les dérisions et les trahisons.
Le roman est le reflet d’une comédie humaine où chacun reste seul face à sa solitude.
Mon avis :
Entre réalité et fiction.
C’est ce que m’inspire Mademoiselle numéro 11. L’auteure nous retrace sa vie, depuis son enfance au Vietnam, jusqu’à sa vie de jeune maman à Paris, en passant par sa vie étudiante en Belgique. Il y a, je pense, beaucoup de faits réels dans ce livre, mais aussi quelques inventions de l’écrivaine pour pimenter son roman.
L’histoire de la narratrice en tout cas est touchante. Son enfance compliquée dans les rues du Vietnam, son combat pour réussir à élever seule ses deux petites filles, le passé douloureux de ses parents et de ses grands-parents également.
À d’autres moments, on a plus affaire à un roman d’humour. Linh, la narratrice, nous raconte ses soirées étudiantes, ses drôles de rencontres dans les quartiers chauds de Belgique, son problème de schizophrénie, ou encore ses amies déjantées. C’est dans ces chapitres là que je me suis demandée si le livre était autobiographique. Tout paraît exagéré et met le doute sur la véracité des événements.
L’auteure a choisi de ne pas structurer son livre de façon chronologique. Les chapitres « se suivent mais ne se ressemblent pas ». On passe de la jeunesse de ses grands-parents à la naissance de ses propres filles. Il faut pouvoir suivre 😉
Je remercie à nouveau Kim Chi Pho pour ce cadeau. La lecture de Mademoiselle numéro 11 fut très rapide et c’est toujours agréable !