Au nom de la mère – Margaux Chikaoui
Quatrième de couverture :
Notre héroïne est une « fille-sans-père », miroir en creux des « filles-mères ». Histoire banale, histoire fatale : aventure extra-conjugale entre une jeune femme issue d’un milieu populaire et un puissant magistrat. Elle fera la connaissance de son père à l’adolescence, au terme d’une procédure judiciaire qu’il aura tenté à tout prix de freiner, avec la complicité de certains de ses confrères.
Voici l’enfant illégitime devenue jeune fille adoubée. La découverte de l’univers feutré d’un monde qui lui a toujours semblé inaccessible sera une épreuve dans sa construction personnelle. Elle se lance dans des études de droit. Atavisme, désir de revanche ? Reproduira-t-elle l’histoire maternelle ? Le récit d’une candeur explosée face aux méandres d’une justice à deux vitesses.
« Que l’on juge nos parents faibles, méprisables, haïssables ou durs, ceux-ci sont notre tout. Ceux à qui l’on rêve secrètement de ressembler, ou ceux que l’on fuit pour justement éviter un mimétisme gênant. Ainsi, peu sommes-nous qui considérons nos mères et pères, dans nos cœurs entiers et profonds, tels nos autres. »
Mon avis :
Margaux Chikaoui m’a fait le joli cadeau de m’envoyer son premier roman, Au nom de la mère, qui me donnait très envie grâce à sa couverture. Je le répète assez, je ne lis presque jamais la quatrième de couverture, je fais confiance à mon instinct, à la couverture et au titre du roman. J’ai très bien fait d’accepter ce livre !
L’auteure signe un témoignage touchant, rempli de tendresse et de combativité aussi. Il s’agit de son histoire, la quête de la reconnaissance d’un père, durant de longues années. La recherche de l’amour paternel. Le personnage fait preuve d’une grande maturité.
Ce premier livre est très prometteur pour cette jeune auteure de 21 ans, le récit est d’une grande qualité d’écriture, un style très personnel et soigné. Des chapitres courts mais efficaces. Pas un seul mot en trop. L’essentiel est écrit avec justesse et précision. J’ai beaucoup aimé cette syntaxe et j’ai dévoré le livre d’une traite. Je me suis attachée à cette jeune fille, sa mère, sa tante, sa grand-mère, cette tribu de femme dans le Sud de la France. J’ai même été touchée par moment par ce père absent, indélicat et maladroit.
La fin du récit m’a particulièrement émue. La jeune femme se dévoile totalement, nous confiant ses doutes pour l’avenir, ses déceptions, mais aussi sa reconnaissance envers sa mère. Je tire mon chapeau à cette très jeune auteure et j’espère vous avoir donné envie de découvrir Au nom de la mère 😉