Petite fille, Valentine Tedo : Mon avis

Tedo Valentine - Éditions : Editions du Rocher
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Quatrième de couverture :

Lorsque sa grand-mère commence à sombrer dans la démence, la narratrice est quittée par celui qu’elle aime, un musicien en vogue, son premier amour. La jeune fille éprouve dans sa chair ce sentiment qui, tous, a pu nous traverser : ce n’est pas parce que le dialogue est rompu qu’il n’y a plus rien à dire. Alors elle se souvient, entre rires et larmes, elle revisite ses bonheurs familiaux et sa quête sentimentale. Les époques se superposent dans cette tentative de retenir ce qui s’échappe : la mémoire et l’amour. Comme si une douleur s’entrelaçait à l’autre, comme si l’impératif du souvenir infusait de la même façon les deux chagrins. En faisant résonner chaque battement de cœur de la narratrice, Petite fille est le roman des émerveillements et de la mélancolie. Une touchante ode à la vie.

 

Double hommage

Depuis près de trois ans, je suis et j’aime les partages poétiques et littéraires de Valentine Tedo sur son compte Tiktok En toutes lettres. Abonnée fidèle, j’étais heureuse d’apprendre la parution de son premier roman, Petite fille. Grâce aux éditions du Rocher*, j’ai pu le découvrir en avant-première, pour vous en parler à sa sortie en librairie, ce 2 mai.

Diminuée par une mémoire défaillante, la grand-mère de la narratrice entre en maison de retraite. L’emménagement dans la chambre 95 est une épreuve émotionnelle, que la petite fille va devoir coupler avec un chagrin d’amour. L’homme qu’elle aime vient de la quitter.

Face à la perte de ces deux êtres chers, l’héroïne se souvient avec nostalgie, des moments de bonheur.

 

 

“Dans la chambre 95, je jetai un regard à la valise que mon père avait posé contre l’un des petits lits, me disant que c’était l’ultime voyage de ma grand-mère. Dans cette valise, j’avais aussi glissé ses foulards en soie, une ou deux broches dorées, son épais manteau en laine bleu marine. Dans cette valise, j’avais glissé l’espoir de jours de fête, le rêve fou de la ramener à la maison.”

 

Que reste-t-il, quand l’amour disparaît, soudainement, et sans consentement ? Comment lutter, lorsque le présent s’efface et que la vieillesse gagne du terrain ? La seule façon de faire face ou d’accepter l’irrévocable, est parfois de plonger dans les souvenirs. A travers les joies de l’enfance, l’autrice raconte. La transmission d’une aînée, l’odeur d’un lieu et son décor immuable, la routine d’une grand-mère avec sa petite-fille et cette complicité unique.

Au milieu de ces chapitres, coule aussi la passion d’un couple, le récit des sentiments, l’histoire fugace de deux amoureux.

Avec pudeur et sensibilité, Valentine Tedo déploie un texte prometteur sur le départ des êtres aimés. Un hommage à la vie aussi, parsemée de littérature, de culture et de musique. Son roman en est imprégné.

Les mots de l’écrivaine m’ont rappelé avec émotion les années passées avec ma grand-mère maternelle. Si les faits sont différents, difficile de ne pas s’identifier à la description de cette tendresse particulière. Merci pour cela, Valentine.

 

A lire aussi : la dernière fois que j’évoquais une belle découverte chez cet éditeur sur le blog, c’était – une fois n’est pas coutume – pour un roman policier. Ma chronique date de mars 2022, elle concerne Le meurtre de Louise Adams de Laura Carrère et elle est à relire par ici.

 

*La lecture de ce livre a fait l’objet d’une collaboration commerciale avec la maison d’édition.

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Ce premier roman vous tente ?

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