Interview d’Agathe Ruga

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Avant d’être écrivaine, Agathe Ruga était blogueuse littéraire, comme moi. Et avant d’être blogueuse, Agathe était dentiste. Son amour pour la littérature l’a poussé à tout arrêter, pour se dédier d’abord à son blog, puis, ensuite à l’écriture de son premier roman. Elle allie maintenant les deux pour notre plus grand bonheur. Entretien.

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Alors qu’elle cumule plus de 15 000 followers sur Instagram sous le pseudo d’ @agathe.the.book, Agathe Ruga publiait en mars dernier son tout premier roman, Sous le soleil de mes cheveux blonds, édité aux éditions Stock. Un très beau roman sur l’amitié et le passage de l’adolescence à l’âge adulte (ma chronique à relire ici). J’ai eu la chance d’interviewer l’auteure sur son parcours d’écriture et ses futurs projets.

 

Moi : Dans Sous le soleil de mes cheveux blonds, tu nous parles d’une amitié inachevée entre deux jeunes femmes. Comment est née l’écriture de ce roman ? Tu avais cette histoire au fond de toi depuis longtemps ?

Agathe : Elle est née d’une phrase. Une amie à qui j’annonçais ma grossesse récente m’a demandé si je rêvais intensément, car « les rêves des femmes enceintes peuvent changer le monde. » J’étais troublée, car oui je rêvais de mon amie disparue, et aussi parce que cette phrase magnifique était devenue la première phrase de mon roman.

 

Moi : L’astrologie, France Gall, Beigbeder, la médecine, la passion pour la littérature… Beaucoup de références dans le livre renvoient à ta vie personnelle. C’était important pour toi d’y glisser un peu de ton univers ?

Agathe : Je dirais surtout que c’était inévitable ! Quand on parle des autres, on parle toujours de soi. Ecrire des chroniques, c’est parler de soi, de ce qu’on aime, de ce qu’on lit. Dans un roman, c’est vrai, c’est un peu plus direct, mais j’aime faire entrer le lecteur dans mon univers, comme s’il était invité chez moi pour boire le thé —ou une coupette. Evidemment, c’est un premier roman, je mettrai sans doute moins de moi dans le prochain…

 

Moi : Comment est arrivée l’écriture dans ta vie ? As-tu toujours écrit ?

Agathe : Quasiment oui. J’écrivais petite, j’ai fait des petites pauses pour faire mes études, puis j’ai repris avec la merveilleuse sphère Bookstagram que tu connais bien ! Publier un roman était un rêve absolu. Je ne pensais jamais que j’y parviendrais, je l’ai vécu comme un conte de fées.

 

Moi : Quels sont tes projets d’écriture pour la suite ?

Agathe : Je suis actuellement en cours de mon deuxième roman. J’aime soulever des questions sur notre époque, sur la complexité des êtres, leurs failles. J’aime profondément raconter ce qui m’interpelle. J’aime la violence invisible (j’en dis pas plus…).

 

Moi : Les fêtes approchent : un roman à glisser sous le sapin cette année ?

Agathe : J’ai ADORÉ « Les fillettes » de Clarisse Gorokhoff, publié aux Equateurs. Tragique et Lumineux à la fois, une prouesse !

 

Moi : Le livre que tu aurais aimé écrire ?

Agathe : “L’amour dure trois ans” de Frédéric Beigbeder… Oui oui, toujours lui.

 

Moi : Les écrivains qui t’inspirent ?

Agathe : Ça va paraître très prétentieux, mais je ne m’inspire pas des autres; je pense que c’est là le principal écueil quand on veut écrire. Il faut essayer d’être unique, conceptuel. C’est essentiel si on essaie d’apporter quelque chose de nouveau.
Bien sûr, j’apprécie quand on m’associe à Françoise Sagan, ce qui est arrivé deux fois, j’ai cru que j’allais m’évanouir de plaisir 😉

 

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