L’amulette, Michael McDowell : Mon avis

McDowell Michael - Éditions : Monsieur Toussaint Louverture
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Le pitch ?

Alabama, 1965. Dean Howell est victime d’un grave accident sur le camp de Fort Rucca, où il s’entraînait pour combattre au Vietman. Le jeune homme est renvoyé chez lui dans un état végétatif. Dans l’espoir d’un rapide rétablissement, son épouse, Sarah, et sa mère, Joséphine, veillent sur lui.

Mais face à ce corps léthargique, la colère et la rancœur de Jo enflent. La mère du blessé en veut à Sarah, employée dans l’usine qui construit l’arme à l’origine du drame. La marâtre, qui mène la vie dure à sa belle-fille, compte bien se venger auprès de ceux qu’elle tient pour responsables. Et pour cela, Joséphine détient une mystérieuse et dangereuse amulette…

 

Les points forts du livre

  • une intrigue efficace : en opposant la gentille et dévouée Sarah à sa cruelle belle-mère Jo, Michael McDowell déploie un scénario simple et percutant. En quelques lignes, on entre dans le vif du sujet, s’attachant et tremblant pour la jeune mariée. Le texte est rythmé, jonché de rebondissements et difficile à lâcher.
  • une atmosphère : si L’amulette est son premier roman, le livre détient déjà tous les codes propres à l’écrivain américain. La guerre des clans – ici servi par Sarah et son amie Becca d’un côté, et la détestable Jo de l’autre -, des crimes à la pelle, une ambiance sanglante et brutale et un soupçon de fantastique.

 

Ce que j’ai moins aimé

  • une mécanique redondante : après une première moitié savoureuse, je me suis lassée du procédé meurtrier répétitif proposé par l’auteur. La trame reste en surface et tourne en boucle, sans originalité ni nouveautés. Un premier roman qui reste en surface, moins creusé et fouillé que ses collègues.

 

 

En bref, moins abouti que ses confrères, L’amulette peut vous offrir une belle entrée en matière si vous souhaitez découvrir l’univers « Michael McDowell ».

 

Mots-clés : années 60, Alabama, amulette, meurtres, village, vengeance

Traduction : Laurent Vannini

Une citation : « Ses yeux étaient noirs, sans cesse en mouvement, et semblaient tout bonnement trop intelligents pour s’épuiser à Pine Cone. Mais ils s’épuisaient malgré tout, et Sarah songeait parfois qu’elle aimerait autant se les crever que de les braquer – quarante heures par semaine – sur trois petites vis à insérer dans la crosse d’un fusil militaire. »

Quelques mots sur l’auteur : Michael McDowell est un écrivain et scénariste américain, né en 1950 et décédé en 1999. Son premier roman, The Amulet, est paru aux États-Unis en 1979. En 2022, les éditions Monsieur Toussaint Louverture publient pour la première fois la traduction française des six volumes de sa saga Blackwater.

À lire aussi : au-delà du phénomène Blackwater, je vous invite à lire Katie et Lune froide sur Babylon parus en 2024.

 

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Avez-vous déjà lu Michael McDowell ?

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