Katie, Michael McDowell : Mon avis
Quatrième de couverture :
Lorsqu’en 1871, la désargentée et intrépide Philomela Drax reçoit une lettre de son richissime grand-père déclarant qu’il craint pour sa vie à cause d’une famille peu scrupuleuse, les Slape, elle se précipite à la rescousse.
Mais le temps presse, car Katie Slape, une jeune femme dotée d’un don de voyance et d’un bon coup de marteau, est sur le point d’arriver à ses fins… Démarre alors une traque endiablée, des rues poussiéreuses d’un village du New Jersey aux trottoirs étincelants de Saratoga, en passant par les quais de New York, Philo poursuit Katie… à moins que ce ne soit l’inverse ? Car personne n’échappe à Katie la Furie !
Hautement réjouissant
Depuis le phénomène Blackwater* en 2022, chaque nouvelle parution signée Michael McDowell est un événement dans ma vie de lectrice. En attendant la sortie de Lune froide sur Babylon à l’automne 2024, retour sur Katie, en librairie depuis le mois d’avril.
Sans nouvelle de son père depuis 23 ans, Mary Drax reçoit un étrange courrier de sa part. Inquiet de voir sa fortune disparaître aux mains de sa belle-fille, Hannah Slape, cet homme invalide lance un appel à l’aide. Face à l’espoir de sortir de la misère, Mary met sa rancœur de côté et accepte d’envoyer sa fille, Philomena, au chevet de son grand-père. Mais les Slape laisseront-ils échapper le butin ?
Connaissant l’univers de l’écrivain, il est facile de deviner qu’en rejoignant ce riche inconnu, Philomena se jette dans la gueule du loup. Et en effet, à son arrivée, tout ne se passe pas comme prévu…
“J’ai fait un vœu et ce vœu est de voir chacun d’eux mort. Je me ferai chien de chasse et les traquerai jusqu’à leur trou. Je les verrai pendus et, cette nuit-là, je dormirai au pied de l’échafaud. L’odeur de leurs cadavres pourrissants me sera douce !”
Au-delà de sa flamboyante couverture, Katie nous offre le récit d’une véritable chasse entre deux héroïnes que tout oppose. D’un côté, la jeune Philomena Drax, pauvre, introvertie et discrète. Les épreuves la forceront à s’émanciper et à voyager. De l’autre, la mystérieuse Katie Slape, au don de voyance imparable. Aidée de son marteau, la jeune fille ne semble motivée que par la violence . On s’attache à la première, autant qu’on déteste la seconde.
Dès le prologue, l’auteur déploie un scénario très prenant, parsemé des ingrédients phares de la sauce “McDowell” : une dualité, une soif d’argent, de pouvoir et de vengeance, des meurtres et manigances à souhaits… L’histoire foisonne de rebondissements croustillants. C’est rythmé, addictif et jouissif !
Finalement, un vrai roman divertissant, où seul compte le plaisir de lecture.
A lire aussi : A l’automne dernier, les éditions Monsieur Toussaint Louverture publiaient Les aiguilles d’or de Michael McDowell. Un roman glaçant, dont je vous parlais par ici.
*La série littéraire Blackwater contient six volets écrits par Michael McDoweel dans les années 80, et traduits pour la première fois en France en 2022 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.
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Avez-vous déjà lu Michael McDowell ?
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