Au plus beau pays du monde, Tahar Ben Jelloun : Mon avis

Ben Jelloun Tahar - Éditions : Seuil
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Quatrième de couverture :

Casablanca la bruyante océanique, Tanger la rêveuse méditerranéenne et Fès la spirituelle septentrionale forment le triangle d’or du nouveau livre de Tahar Ben Jelloun. C’est dans ce plus beau pays du monde que l’auteur situe ses histoires, terribles ou au contraire légères, baladant son lecteur à travers les siècles, les langues et les deux rives de la Méditerranée. Il nous rappelle la richesse d’un Maroc polyglotte et multiculturel et invente des personnages qu’un hasard bouscule, venant transformer le cours de leur vie : une femme qui décide de vous ruiner, des imbroglios administratifs qui vous rendent l’existence infernale, un amour de jeunesse qu’il n’aurait pas fallu revoir, les convives d’un dîner aux prises avec le poids des traditions… D’une médina à une mégalopole, d’une paillote à un hôtel luxueux, d’une corniche maritime à un palais merveilleux, l’écrivain déploie sa narration en célébrant l’humanité sensible qui compose le Maroc.

 

Un ouvrage à demi-teinte.

Éblouie par La couleur des mots au printemps dernier, puis déçue par L’enfant de sable, je pensais me réconcilier avec la plume de Tahar Ben Jelloun avec la parution de son nouveau roman, Au plus beau pays du monde(Seuil, octobre 2022). Ce titre ne pouvait laisser penser qu’à une jolie fable…

A la lecture des premières pages, une légère contrariété s’installe : de roman, il n’en est rien ! L’écrivain livre ici un recueil de nouvelles. Personnellement, j’ai beaucoup de mal avec les nouvelles. Souvent sans chute et parfois redondantes, elles m’ont rarement conquise. Pour preuve, ma récente expérience avec Risibles amours de Milan Kundera.

Dans Au plus beau pays du monde, je me suis attachée aux héros du conte initial. J’ai cru les suivre sur plus de deux cents pages. J’y ai retrouvé les thèmes chers à Tahar Ben Jelloun : le Maroc, la religion, la famille. Étonnée de constater une rapidité dans le récit, je restais persuadée que ces personnages seraient toujours présents dans le chapitre suivant…

 

 

 

J’ai compris le quiproquo en découvrant de nouveaux protagonistes, une nouvelle trame, l’éternel recommencement. La déception fut amère. Certaines histoires ne durent que quelques pages et laissent un sentiment d’inachevé. Des textes bâclés, pour lesquels l’envie et la curiosité s’effritent peu à peu.

Vous l’avez saisi, si les talents d’écriture et de conteur de Tahar Ben Jelloun sont indéniables dans ce livre, j’ai trouvé le fond moins qualitatif. A la rédaction de cette chronique, je m’interroge : l’origine de cet échec vient-elle de la nouvelle ? Suis-je destinée à ne jamais adhérer à cette forme narrative ? Ou suis-je tombée sur les mauvais exemples ? Qu’en pensez-vous ?

 

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Avez-vous déjà lu Tahar Ben Jelloun ?

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Commentaires (3)
Carole2022-12-23 21:26:50Répondre

J'ai beaucoup aimé la couleur des mots, c'est le seul roman que j'ai lu de cet auteur, découvert à travers une de tes chroniques. Je ne suis pas fan des nouvelles, les seules qui m'ont plues sont celles de "la vengeance du pardon" d'Éric Emmanuel Schmitt. ^^

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mademoisellelit2022-12-26 15:35:25Répondre

J'ai également pensé à ce recueil en écrivant cette chronique. Le seul bon souvenir personnel en matière de nouvelles.

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Stéphanie2022-12-23 12:13:32Répondre

La couleur des mots est dans ma wish list. Pareil que toi je n'aime pas trop les nouvelles..
Vu que ta super chronique sur la couleur des mots faut persévérer..
Bisous

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mademoisellelit2022-12-26 15:31:41Répondre

Tu me diras si tu le lis Stéphanie !

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Delphine (delphpassionlivres)2022-12-22 15:10:08Répondre

Je te conseille un petit livre de Tahar Ben Jelloun que je viens de lire "Lettre à Delacroix" : ce n'est pas un roman. L'auteur rend hommage aux dessins et aquarelles de Delacroix faits lors d'un voyage au Maroc en 1832. J'aime beaucoup ces dessins, croquis et aquarelles de Delacroix et donc ce livre est un petit bijou sur l'art créatif ! Un petit conseil pour continuer ta découverte de cet auteur.
Sinon pour les nouvelles : je suis comme toi pas souvent conquises : un goût d'inachevé. Je pense avoir lu il y a longtemps un des romans de Tahar Ben Jelloun mais je ne sais plus lequel.

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mademoisellelit2022-12-26 15:30:14Répondre

Ça devrait me plaire en effet ! Ça me fait penser à son récit La couleur des mots. Quand on mêle l'art et la littérature, je suis conquise !

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