Les glaces brûlantes – Lucie Vagenheim

Vagenheim Lucie - Éditions : Baudelaire
6.5 / 10
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Quatrième de couverture :

Je ne saurais pas vous dire quand tout a basculé. J’étais une fille normale qui, un mois de juin, a décroché son bac, avec mention «très bien», sa place dans une université prestigieuse et un ticket pour The Voice. Au bout d’une minute, les sièges se retournent : je dois choisir entre le droit et la musique. Tout va trop vite. À tout juste 18 ans, j’arrive en finale de l’émission la plus regardée de France : on m’arrête dans la rue, je suis adulée, je suis «unique», je suis «géniale». Et je plonge dans le reflet de mon image. À vouloir être parfaite, je commence à disparaitre. L’anorexie-boulimie, Mia, m’a prise par surprise et m’a détournée de tout. J’attends que ça passe, ça ne passe pas ; alors, j’ai besoin de partir. Loin. Je m’échappe au Sri Lanka, ou je commence à écrire cette histoire, récit poétique d’une transition douloureuse vers l’âge adulte.

 

“Au début, personne n’a rien vu. Ou alors, je faisais tellement bien semblant qu’ils mettaient un autre nom sur toi. A vrai dire, moi-même je n’avais pas compris ce qui n’allait pas ; je ne m’étais pas vraiment posé la question ; le plus important étant de ne rien montrer à personne, ne rien montrer de la crainte qui m’habitait.”

 

Mon avis :

Avec Les glaces brûlantes, Lucie Vagenheim publie son premier texte, aux éditions Baudelaire. Une nouvelle, intime, sur son vécu personnel.

Après une expérience télévisée et musicale, Lucie ressent le besoin de fuir, pour survivre. Son anorexie, Mia comme elle l’appelle, la “bouffe”, la dévore, l’étouffe. Elle part alors au Sri Lanka, sans donner d’explication à ses proches. Elle sait que quelque chose l’attend là-bas. La reconstruction, sûrement.

 

 

C’est un récit autobiographique que Lucie Vagenheim nous dévoile dans ce livre. Un texte très court, fugace, qu’on imagine lancé comme un cri de colère. La jeune femme a souffert, et a ressenti le besoin d’écrire pour se libérer de ses douleurs. Dommage de ne pas avoir approfondi l’exercice… Les chapitres, parfois décousus, donnent l’impression d’avoir été abrégés. Quelques pages supplémentaires ne m’auraient pas dérangée.

L’écriture y est elle très bien menée et travaillée. La qualité de sa plume mériterait de se retrouver dans un roman de fiction.

Dans ce journal intime, l’auteure est sincère et vraie. Elle n’hésite pas à se livrer et partager ses blessures. Son anorexie, ses relations amoureuses, ses déceptions, y sont évoquées sans pudeur.

Un premier ouvrage prometteur et courageux pour Lucie Vagenheim. J’ai hâte de voir ce qu’elle nous réserve pour la suite.

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