Rien n’est foutu – Anne-Marie Gaignard

Gaignard Anne-Marie - Éditions : Le Robert
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Quatrième de couverture :

Ils s’appellent Jean-François, Grégory, Martine, Arthur… Ils sont salariés, parents, élèves. Leur point commun : l’orthographe est leur bête noire. Ils hésitent constamment devant un participe passé, camouflent leurs incertitudes depuis des années, et ont des sueurs froides en entendant le mot « dictée ».

Dans Rien n’est foutu, Anne-Marie Gaignard réunit des témoignages d’anciens « cabossés du français », qui, comme elle, après avoir longtemps souffert, ont tordu le cou à leurs blocages avec l’écrit. Elle partage ici des histoires de vie, des parcours, des ratés, des bifurcations, mais surtout des éclosions. Des histoires d’hommes, de femmes en sommeil qui ont retrouvé leur moyen d’expression.

Anne-Marie Gaignard livre un message d’espoir universel. Un condensé d’humanité pour se réconcilier avec le plaisir des mots.

Mon avis :

J’ai lu Rien n’est foutu d’Anne-Marie Gaignard grâce aux éditions Le Robert, dans le cadre de la rentrée littéraire 2017. Je les remercie pour cet ouvrage. Pour être honnête, je pense que je n’aurais pas pensé à acheter ce livre de moi-même, si je l’avais aperçu en librairie. Après l’avoir dévoré, je peux vous dire que j’aurais fait une erreur !

Ce recueil de témoignages m’a beaucoup plu. L’auteure, ancienne dysorthographique et maintenant formatrice, nous relate les différentes rencontres qu’elle a fait lors de ses nombreuses formations et qui l’ont marquées durant ces quinze dernières années. Nous partageons les expériences d’enfants ou d’adultes, pour qui, écrire est une réelle punition. Des chemins de vie totalement différents à chaque fois mais en qui j’ai pu me reconnaître parfois. Des personnes qui n’ont pas pu, ou pas su, apprendre les règles élémentaires de grammaire française durant leur enseignement et qui ont voulu faire appel à Anne-Marie Gaignard pour réapprendre à écrire.

J’ai été touchée par plusieurs témoignages, notamment celui de Jean-François, le fil rouge du récit. Nous le retrouvons à plusieurs moments du livre, et nous avons envie de savoir s’il s’en est sorti ou pas.

L’auteure nous retrace le parcours complet des personnes, de leur plus petite enfance en maternelle, à leur situation professionnelle actuelle. C’est un message d’espoir pour tous les gens, qui n’ont pas eu la chance d’être accompagnés par les bonnes personnes au bon moment. Aucun jugement n’est fait, juste des constats et surtout la preuve que même à 55 ans, la grammaire peut s’apprendre et de nouveaux projets peuvent s’ouvrir à nous.

Je vous conseille vivement cet ouvrage ! C’est optimiste et ça fait du bien 🙂

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