Une activité respectable, Julia Kerninon : Mon avis

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Quatrième de couverture :

Dans ce court récit, Julia Kerninon, pas encore trente ans, façonne sa propre légende. Née de parents fous de lecture et de l’Amérique, elle tapait à la machine à écrire à cinq ans et a toujours voulu être écrivain. Dans une langue vive et imagée, un salut revigorant à la littérature comme « activité respectable ». A dévorer !

 

 

 

 

 

Un cadeau de la vie…

Petit cadeau glissé sur la table d’un salon de thé parisien lors d’une après-midi entre passionnées de lecture, Une activité respectable me laissait présager un bon moment aux côtés de Julia Kerninon. J’ai profité de sa fine épaisseur pour le glisser dans ma valise de vacances et n’en ai fait qu’une bouchée sur le sable réunionnais.

Entre deux fictions, Julia Kerninon se prête au jeu du témoignage. Dans un récit ultra-court (50 pages), l’écrivaine et traductrice se confie sur son rapport à la lecture et à l’écriture. D’où lui vient cette furie dévorante pour la littérature ? Comment l’écriture est-elle entrée dans sa vie ? A quoi ressemble aujourd’hui une journée de création ? Une machine à écrire offerte à l’âge de cinq ans semble être à l’origine de toute cette histoire…

 

 

« Je vis la même journée depuis vingt-cinq ans et j’en ai déjà trente. Toute petite alors, dans mon pyjama soyeux, tôt le matin, je suivais mon père qui me tenait par la main dans l’obscurité de l’escalier menant à notre cuisine, je le laissais me soulever pour m’asseoir sur ma chaise et, dans les murmures de sa radio, je prenais mon petit-déjeuner face à lui les yeux fixés sur un livre dont il fallait plus tard m’arracher par surprise pour m’emmener me laver. »

 

Avec une liberté de ton et dans un texte intimiste, l’auteure revient sur son enfance, entourée de livres. Élevée par des parents grands voyageurs et assoiffés de lecture, Julia a développé à son tour un goût pour la vie à l’étranger et une envie insatiable de tout lire. L’amour des mots a rapidement fait naître en elle le désir de devenir écrivain. Elle raconte, sans filtre, les petits boulots, le travail de nuit pour pouvoir écrire le jour, les longues heures solitaires à son bureau.

A l’image de Leïla Slimani il y a quelques mois dans Le parfum des fleurs la nuit, Julia Kerninon se plonge dans ses racines et nous livre ses influences personnelles. Elle laisse l’impression d’avoir écrit cet hommage dans un souffle. Je l’ai lu sans reprendre le mien, d’une traite, captivée par sa plume et la passion qu’elle transmet. Ce livre est une ode à cette activité respectable qu’est la littérature.

 

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Commentaires (1)
Laure2021-10-18 17:58:03Répondre

J'ai adoré mes ressentis lors de cette lecture. Je me suis revu enfant, ado avec mes livres.

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mademoisellelit2021-10-18 18:10:19Répondre

J'ai découvert la littérature bien plus tard personnellement mais j'imagine bien l'identification qui a pu se faire à la lecture du récit de Julia Kerninon.

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