Combats et métamorphoses d’une femme, Edouard Louis : Mon avis

Louis Edouard - Éditions : Seuil
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Le pitch ?

À quarante-cinq ans, après deux mariages remplis d’humiliation et de violence, la mère d’Édouard Louis quitte le foyer familial. Elle rejoint la ville, un nouveau compagnon, une nouvelle vie. L’auteur raconte sa métamorphose.

 

 

 

 

 

 

 

Les points forts du livre

  • le poids des mots : qu’on se le dise, Édouard Louis a le ton provocateur et le verbe cru. L’ensemble de son œuvre est marqué par cette langue acerbe – choquante pour certains – reflet de la violence reçue dans son enfance. Depuis En finir avec Eddy Bellegueule*, j’aime ses phrases incisives et la justesse de sa plume.
  • l’art du récit : auteur de l’intime, Édouard Louis se prête avec brio à l’exercice de l’auto-fiction. Comme Annie Ernaux avant lui, l’écrivain initie son texte par la description d’une photo, convoquant les souvenirs de sa mère. Quelques clichés personnels viennent agrémenter son propos. C’est touchant et émouvant.
  • l’histoire d’un transfuge de classe : à travers la description de la métamorphose de sa mère, le narrateur témoigne de son passé et de son changement de classe sociale. Édouard Louis revient sur la pauvreté dans laquelle il a vécu, l’alcoolisme de son père, la violence verbale et physique subie par sa maman. Combats et métamorphose d’une femme raconte la revanche d’une victime.

 

Ce que j’ai moins aimé

  • un livre court : l’ouvrage contient un peu plus de cent pages, aérées, lues en une heure. Pour le prix du format poche, j’aurais aimé en lire le double.

 

En bref, des écrits intéressants et puissants sur un personnage féminin jusque là effacé de l’histoire familiale. Une belle histoire de renaissance et une déclaration d’amour pudique d’un fils à sa mère.

 

 

Thématiques abordées : la famille, les relations mère-fils, les luttes sociales, la pauvreté, l’alcoolisme et les violences conjugales

Une citation : « C’est parce que notre relation a changé que je peux maintenant voir notre passé avec de la bienveillance, ou plutôt, faire renaître les fragments de tendresse dans le chaos du passé. »

Quelques mots sur l’auteur : Édouard Louis est un écrivain français né en 1992. Spécialisé dans l’auto-fiction, il publie son premier ouvrage*, En finir avec Eddy Bellegueule, en 2014 aux éditions du Seuil.

À lire aussi : avant d’écrire sur sa mère, Édouard Louis s’est interrogé sur son père. En 2021, je vous parlais de ma lecture de Qui a tué mon père (éditions du Seuil, 2018) sur le blog.

 

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Avez-vous déjà lu Édouard Louis ?

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Commentaires (1)
Sylvie2024-11-24 21:32:34Répondre

Déjà lu Edouard Louis
J’aime sa sensibilité, sa faculté à extraire l’essentiel

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mademoisellelit2024-11-27 09:54:41Répondre

Cela demande un travail considérable sur la mémoire aussi. C'est toujours impressionnant.

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