Les Bien-aimés, Ann Napolitano : Mon avis
Le pitch ?
Dans l’ombre de sa grande sœur décédée, William a subi l’ignorance et le désamour de ses parents. Lorsque Julia entre dans sa vie à l’âge adulte, il se découvre une famille, des sentiments et de l’espoir pour l’avenir.
Très vite, il est adopté par le clan Padavano : l’aînée Julia, ambitieuse et déterminée, qu’il épousera ; l’attentionnée Sylvie, lectrice passionnée ; les jumelles Cecelia et Emeline, aussi fusionnelles que différentes, et leurs parents, Rose et Charlie.
Mais alors que tout s’accélère pour le couple avec l’arrivée de leur premier enfant, les démons du passé surgissent, fragilisant l’équilibre que William avait enfin trouvé.
Les points forts du livre
- une fresque de 30 ans : si Les Bien-aimés démarre par l’histoire de William, en réalité Ann Napolitano livre une saga familiale dense et captivante, des années 80 à 2008. Les rebondissements sont nombreux au sein de la famille Padavano. Leurs aventures, faites de haut et et de bas, entraînent autant qu’elles émeuvent.
- une écriture sensible : au-delà de sa facilité à conter, l’autrice américaine possède l’art de dire le réel, la psychologie humaine et l’amour. Parfois dur et triste, son roman n’est jamais larmoyant. Avec justesse, Les Bien-aimés raconte le vrai, le beau comme le mauvais, les bouleversements comme les infidélités, les trahisons comme les célébrations. J’ai trouvé la plume de l’autrice précise et délicate.
- quatre personnages identifiables : comparé aux Quatre filles du docteur March de Louisa May Alcott, le récit met en scène quatre sœurs aux caractères forts, inséparables, en qui l’on se retrouve. J’ai, de mon côté, beaucoup aimé les traits littéraires et rassurants de Sylvia. Pour accompagner la parution du livre, l’éditeur propose d’ailleurs sur son site Internet, un test de personnalité vous révélant à quelle sœur Padavano vous ressemblez le plus !
En bref, énorme COUP DE CŒUR pour ce roman choral et sororal qu’on quitte à regret. Un joli pavé qui se dévore, parfait pour l’été à venir.
Mots-clés : sororité, famille, amour, basket-ball, deuil
Traduction : Caroline Bouet
Une citation : « Alice se souvint du moment où, au collège, elle avait dépassé sa mère en taille et avait réalisé que Julia n’était pas une super-héroïne parfaite, que sa mère était une femme humaine, ce qui signifiait qu’elle avait des défauts et un passé, lequel semblait s’accorder avec sa chevelure rebelle. Toute sa vie, Alice avait regardé sa mère tenter d’harnacher ses cheveux et son passé, de les emballer, de leur imposer chaque jour son contrôle. »
Quelques mots sur l’autrice : Ann Napolitano est une écrivaine et éditrice américaine, née en 1971. Elle a publié plusieurs romans. Les Bien-aimés est le second à être traduit en France, après N’oublie pas de vivre.
À lire aussi : j’ai découvert la plume de Ann Napolitano avec son roman N’oublie pas de vivre, publié en 2020 aux éditions Presses de la Cité. Je vous en parlais par ici.
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Ce roman vous tente ?
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