L’odeur des clémentines grillées, Do-Woo Lee : Mon avis
Le pitch ?
De retour à Bookhuyn, le village de son enfance, Haewon y découvre la librairie Goodnight, tenue par Eun-seop, un ancien camarade de classe.
Confrontée au froid glacial de l’hiver, à un burn-out et à une vieille tante fatiguée, la jeune femme trouve régulièrement réconfort dans la boutique de livres.
Au-delà des mots bienveillants de son propriétaire, et des lectures dénichées sur place, Haewon rencontre d’autres clients passionnés et passionnants, qui lui redonnent peu à peu le goût de vivre.
Les points forts du livre
- une ode à la littérature : dans L’odeur des clémentines grillées, Do-woo Lee narre le quotidien du métier de libraire. À travers les échanges des membres du club de lecture et l’apprentissage de l’héroïne, qui travaille désormais dans le magasin, l’écrivaine met en lumière les nombreux pouvoirs de la lecture. Son roman est un hommage à ces lieux de vie merveilleux.
- une immersion au cœur du froid : derrière cette couverture enneigée se cache un vrai récit hivernal comme on les aime. Juché au pied de la montagne, le village de Eun-seop est propice aux tempêtes de neige. Par un texte imagé, Do-woo Lee décrit une ambiance glaciale, humide, qui invite aux feux de cheminée et boissons chaudes.
- une narration originale : glissé à la fin de chaque chapitre, un feuillet du journal intime de Eun-seop nous est partagé. L’homme se livre sur son activité professionnelle, ses doutes et ses craintes, et les sentiments qu’il ressent avec sa nouvelle recrue…
Ce que j’ai moins aimé
- des prénoms compliqués : les prénoms composés coréens ne me facilitent jamais la tâche, et la difficulté se corse lorsque les personnages secondaires sont, comme ici, nombreux. Si j’ai rapidement identifié les protagonistes récurrents, j’ai pu mélanger les différents clients de la librairie..
- une gêne de traduction : pour avoir échangé avec d’autres lectrices du livre, je suis, semble-t-il, la seule à avoir été dérangée par la traduction. C’est arrivé de façon ponctuelle, sur les 450 pages que compte le roman, donc cela n’a pas remis en cause ma lecture. Je reste étonnée car je suis rarement déçue de l’interprétation.
En bref,L’odeur des clémentines grillées est un joli roman réconfortant et inspirant, qui donne envie de se lover sous un plaid avec un bon livre !
Mots-clés : librairie, livres, montagne, froid, neige, amour, secrets de famille, Corée
Traduction : Yeong-Seo Yi & Crystel Pinçonnat
Une citation : « Tous ceux qui souffrent ne renoncent pas au monde, et tous ceux encore là ne restent pas parce qu’ils ont moins souffert, mais parce qu’ils ont tenté de vivre malgré tout. »
Quelques mots sur l’autrice : Do-Woo Lee est née en Corée du Sud en 1968. L’odeur des clémentines grillées est le premier de ses romans traduits en France. Le prochain, Le courrier de la boîte postale 110, paraît en mai 2025.
À lire aussi :L’odeur des clémentines grillées m’a rappelé le roman coréen Bienvenue à la librairie Hyunam de Bo-Reum Hwang, dont je vous parlais par ici en décembre dernier.
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Avez-vous déjà lu de la littérature coréenne ?
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