Vu à Harajuku, Vanessa Montalbano : Mon avis
Le pitch ?
Habitant et travaillant à Tokyo depuis huit ans, Vanessa Montalbano a pu analyser les comportements des Japonais face à l’habillement. De l’uniforme scolaire aux lolitas ultra codifiées, de la seconde main à celui du luxe, la Française porte depuis l’enfance un regard curieux sur le marché du prêt-à-porter nippon. Sur place, elle décode et décrit les règles et usages en vigueur au sein de cette culture encore très patriarcale.
Les points forts du livre
- un angle original : après s’être intéressée aux fonctionnements des relations amoureuses au Japon*, Vanessa Montalbano part du vêtement pour raconter son pays d’adoption. Un axe intéressant pour décrypter une société où tout semble sous contrôle. D’un quartier à l’autre, l’autrice explore les différentes tendances de la ville. J’ai aimé découvrir cette culture japonaise d’un autre œil, loin de ce qui est habituellement narré dans sa littérature.
- un sujet maîtrisé : contrairement à ce qu’on pourrait supposer, l’écrivaine ne surfe pas sur la vague nippone qui envahit depuis quelques années la France et l’Occident. Vanessa Montalbano en témoigne dans Vu à Harajuku. Sa fascination date de l’adolescence, lorsqu’elle feuilletait les magazines spécialisés, rêvant dès lors de voyager au pays du soleil levant. La sincérité et la passion de la Française se lisent entre les lignes.
Un regret
- pas de grande analyse : habituellement peu sensible au milieu de la mode, Vanessa Montalbano a réussi à me captiver grâce à son approche légère. Le texte est court (115 pages) et aéré. La proposition aurait peut-être mérité d’être davantage creusée. Un mois après ma lecture, je garde peu de détails de ce que j’ai appris sur le moment.
En bref, un témoignage pertinent s’il on se questionne sur les habitudes vestimentaires des Japonais. Un voyage visuel dont le propos aurait été davantage marquant s’il avait été illustré par des photographies.
Mots-clés : Japon, Tokyo, mode, prêt-à-porter, luxe, seconde main
Une citation : « Je peux compter sur les doigts d’une main les Japonais qui m’ont invitée chez eux. Ici, votre intérieur est privé. On se voit au café, à l’izakaya, au musée, au concert, au karaoké… Mais pas à la maison. À Tokyo, tout ignorer de l’intimité d’amis que l’on connaît depuis plusieurs années n’a rien de surprenant. »
Quelques mots sur l’autrice : Vanessa Montalbano est née en France en 1988. Depuis 2016, elle vit et travaille à Tokyo. Son premier ouvrage, Tokyo crush, est paru aux éditions Les Arènes en 2023.
À lire aussi : j’ai lu et beaucoup aimé le précédent titre de l’autrice, déjà consacré à la culture japonaise. Je vous en parlais par ici.
*Tokyo crush, Les Arènes, 2023
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Connaissez-vous cette collection
autour du Japon ?
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