Ce n’est pas loin du paradis, Laurent Peyrard : Mon avis

Peyrard Laurent - Éditions : Echelle du temps
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Quatrième de couverture :

En 1981, à Saint-Étienne, une ville en déshérence, une bande de jeunes privilégiés règnent par la violence dans la cour du collège privé. Éric en fait partie jusqu’au jour où il rencontre le regard d’Anne. Un amour naît, une initiation merveilleuse de deux jeunes adolescents. Par cet amour, Éric change profondément. Et puis, la vie douloureuse, dramatique s’impose à lui. Éric se découvre, et nous livre à travers cette découverte, des sentiments rares où le courage et la conscience deviennent un cri.

 

 

Premières amours, passion, rancœur et jalousie.

Un titre aux allures de feel good book, une couverture énigmatique et un primo-auteur, la seconde parution du nouveau label L’échelle du temps a attisé ma curiosité. Ce n’est pas loin du paradis de Laurent Peyrard est en librairie depuis aujourd’hui.

Eric ne connaît rien à l’amour lorsqu’il rencontre Anne. Il est en classe de troisième, fêtera bientôt ses quinze ans et occupe son temps libre aux côtés de sa bande d’amis. Garde, Merlin, Rosenthal, Bosserand – il les surnomme par leurs noms de famille – rackettent les plus faibles du collège pour dealer. Inattendu et fulgurant, son coup de foudre pour Anne pourrait bien l’éloigner de ces mauvais garçons…

Qu’attend-t-on de la vie à quatorze ans et demi ? L’amour existe-t-il quand on est adolescent ? Depuis qu’Anne a posé ses lèvres sur les siennes ce 28 septembre 1981, Eric vit dans un rêve et ne veut pas se réveiller. Il découvre ses propres sentiments, croit en la sincérité de ceux de sa petite copine et espère que leur histoire d’amour durera éternellement. Grâce à leurs longues discussions, la jeune fille amène Eric sur le droit chemin. L’adolescent voit peu à peu ses notes remonter et les relations avec son père s’éclaircir.

 

 

“Je ne suis plus dans le temps présent. Je suis quelque part entre 17 heures 06 et 17 heures 07, ce 28 septembre 1981. Ce lundi pluvieux où Anne a posé ses lèvres sur les miennes.”

 

Loin du feel good, le livre prend une tournure plus grave sur la deuxième partie du récit. Menacé par le clan de l’ex petit ami d’Anne, le couple doit se cacher pour vivre son amour. La violence s’installe dans le roman, apportant un climat d’angoisse. L’auteur nous dirige vers un scénario dramatique, déployant une scène finale de course poursuite avec brio.

Oubliant parfois avoir affaire à des collégiens par le ton donné, j’ai mis mes doutes sous le compte de la naïveté et me suis rappelée avoir grandi dans loin des grandes villes et des banlieues.

Si je n’ai vu venir ce suspens implacable, j’ai apprécié le retournement de situation porté par l’écrivain. Touchée d’abord par les émotions des deux héros, la suite de leurs aventures m’a glacée. D’un langage très fluide, rythmé aux sons des années 80 et dans un décor stéphanois, le premier roman de Laurent Peyrard augure de jolies choses pour sa carrière d’écrivain.

 

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Commentaires (1)
Sabrina2022-03-07 09:46:25Répondre

Ça me donne bien envie !

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mademoisellelit2022-03-07 10:01:53Répondre

Il est surprenant ce roman. :)

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