Des têtes dans le désert – Isabelle Richard

Richard Isabelle - Éditions : Ex Æquo
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Note : 5/10

 

Quatrième de couverture :

À Ciudad Juarez, ville tentaculaire à la frontière nord du Mexique, des centaines de filles et de jeunes femmes disparaissent. Mondialisation, cartels de la drogue ou tueur en série, trafic d’êtres humains, qui est responsable ? Si les faubourgs les plus pauvres s’enlisent dans la peur, la vie continue malgré la psychose. L’espoir d’une vie meilleure de l’autre côté, chez les gringos, amène ici quantité d’hommes et de femmes prêts à tout pour traverser clandestinement : travailler pour un salaire misérable dans les maquiladoras, ces usines d’assemblages implantées en masse à la lisière du désert, se prostituer en espérant gagner l’argent des papiers, voler, tuer, mourir.
Oscar, un ancien flic, vigile dans un bar de nuit, mène l’enquête aux côtés d’Éva, une jeune Américaine hantée par son passé. Entre fatalisme et rébellion, nombreuses sont celles qui tremblent pour leurs proches. Graciela, Ester Luna, Maria, Griselda, toutes invoquent leur sainte patronne, la Vierge de Guadalupe. Mais pour que cesse cette descente aux Enfers, il faudra bien plus que l’intercession d’une madone.

 

« Une heure déjà qu’elle avait terminé son numéro de strip-tease et qu’elle gisait là, à se demander si son cousin viendrait la chercher ou si elle serait obligée de traverser le terrain vague d’Hidalgo pour rentrer chez elle. Le lendemain, elle devait se lever tôt. Elle commençait à six heures à la chaîne d’assemblage, et elle avait vraiment sommeil. Si elle s’endormait, le patron essaierait d’abuser d’elle. Il essayait toujours ».

 

Mon avis :

Différent du registre habituel de mes lectures, Des têtes dans le désert m’a été proposé par son auteure Isabelle Richard. Ce roman, premier tome d’une saga, a été publié par les éditions Ex Æquo.

Alors que la disparition de jeunes femmes aux longs cheveux bruns devient de plus en plus récurrente dans le village mexicain de Ciudad Juarez, une nouvelle habitante décide de mener l’enquête, aidée par Oscar, ancien policier. Les mexicains sont de plus en plus inquiets et craignent pour leurs filles…

 

 

Passionnée par l’Amérique centrale et latine, et ayant déjà voyagé au Mexique, j’imaginais que le roman d’Isabelle Richard allait me replonger dans sa culture. Le récit manque de développement pour permettre au lecteur une réelle immersion en terre mexicaine. Le texte, de moins de 150 pages, est surtout axé sur l’histoire des deux personnages principaux : Eva et Oscar. Outre cette histoire de meurtres à répétition, la romancière dépeint surtout l’histoire d’amour naissante entre les deux inconnus.

Sans véritable intrigue, Des têtes dans le désert manque de suspense et nous fait perdre le fil rapidement. Les dialogues, longuets et peu naturels, plombent la lecture. Le livre se referme sur une enquête non résolue. Isabelle Richard a opté pour ce choix original, et laisse le lecteur sur sa faim.

La plongée en Amérique centrale n’a pas eu lieu. La plume de l’écrivaine ne m’a pas convaincu d’aller plus loin dans les aventures de ces protagonistes. Peut-être ai-je tord de m’en priver ?!

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