Et la vie reprit à petites foulées – Giulia Larigaldie
Quatrième de couverture :
Dire que tout oppose Pauline, femme mûre un peu trop parfaite, Pascale, mère au foyer mal dans sa peau, et Laura, jeune trentenaire au redoutable franc-parler, relève de l’euphémisme. Leurs chemins de vie, leur rapport au monde, mais aussi leurs objectifs… absolument tout les sépare. Hormis un détail : elles vont s’inscrire à un club de course à pied et n’auront d’autre choix que de faire équipe ! Les voilà donc à petites foulées autour du lac d’Annecy pour tenter de s’apprivoiser jusqu’à devenir de véritables alliées. Quel secret Pauline cache-t-elle sous cette façade parfaitement lisse et brillante ? Pourquoi Pascale se sent-elle si inadaptée ? L’épreuve à venir la conduira-t-elle à se dépasser ? Quant à Laura, que fera-t-elle de cette relation stagnante ? Ira-t-elle au-delà de cette peur viscérale de l’engagement ? Ensemble, franchiront-elles la ligne d’arrivée ? Des personnages si vrais qu’ils font écho à notre propre réalité. Des sujets profonds pour célébrer la sororité. Et une véritable bouffée d’air pur qui nous donne envie d’enfiler nos baskets !
A vos marques, prêts, partez !
En cherchant des expressions et jeux de mots autour de la course à pied pour vous parler du roman de Giulia Larigaldie, me vient à l’esprit le célèbre dicton “Rien ne sert de courir, il faut partir à point“. A bien y réfléchir, il est, je crois, celui qui illustre le mieux le parcours de l’auteure. Écrit il y a plusieurs années, Et la vie reprit à petites foulées a connu une première existence en auto-édition, avant d’être retravaillé et publié en cette rentrée littéraire par les éditions Jouvence.
Pauline, Laura et Pascale n’étaient a priori pas destinées à se rencontrer. Trois vies de femmes que tout oppose, trois générations différentes, et des univers et envies bien diverses. Il aura fallu à chacune la motivation de s’inscrire dans un club de course pour être carapatées dans la même équipe d’entraînement. Après des débuts délicats, le trio s’est peu à peu apprivoisé, partageant des moments de grande complicité, jusqu’à en devenir presque inséparable… Mais les blessures personnelles de ces trois copines pourront-elles les lier à jamais ?
“Ses pensées reviennent à l’idée de s’inscrire à un club de course. Il faut qu’elle le dise à tout le monde, cela l’obligera à aller de l’avant. Elle va prévenir son frère, Emmanuel. Elle est sûre qu’il sera fier. Et peut-être que quand elle sera assez bonne et qu’il sera guéri, ils pourront courir ensemble ?”
Chaussez vos baskets et embarquez pour un marathon de tendresse et d’émotion ! Derrière l’amitié naissante entre Laura, jeune trentenaire, Pascale, mariée et mère au foyer de deux enfants et Pauline, tout juste retraitée, Giulia Larigaldie déploie un texte profond sur la maladie, le manque de confiance en soi ou encore le deuil. Elle le fait avec précision et sans cliché. Les valeurs du sport réunissent ces trois héroïnes aux caractères discordants, auxquelles on s’attache inévitablement.
Malgré des dialogues inégaux, l’auteure brille par sa plume travaillée et fluide. Elle dresse les portraits détaillés de ses personnages avec justesse et définit une belle analyse de chacun d’entre eux. Avec ses mots, Giulia Larigaldie s’ancre dans la réalité, sans tromper son lecteur par de belles histoires qui n’existent qu’ailleurs. Une véracité et une simplicité qui font la force de ce récit.
Si je n’ai entrepris la course à la lecture de ce livre, j’ai néanmoins passé un très bon moment sur les bords du lac d’Annecy. L’écrivaine s’offre un premier roman prometteur et les prémices d’une belle carrière. Et la vie reprit à petites foulées est à découvrir dès aujourd’hui en librairie.
Et vous, pratiquez-vous la course à pied ?