La promesse d’Edna – Romina Casagrande

Quatrième de couverture :

Edna vit seule dans le nord de l’Italie et consacre son temps à son jardin et à son perroquet, Emil. Aux yeux de tous, c’est une dame sans histoire. Pourtant, quand le hasard lui permet de retrouver la trace de son meilleur ami perdu de vue depuis des années, Edna se lance dans un projet complètement fou pour le revoir : un périple à travers les montagnes, direction Ravensburg. Ce sera son grand voyage de “retour”, celui qu’elle a attendu d’accomplir toute sa vie. Car elle a déjà emprunté cette route une fois, en sens inverse, dans les années 1930. Jacob et elle avaient essayé de s’échapper de la ferme où ils étaient exploités ; seule Edna avait réussi. Ils s’étaient promis de rester toujours ensemble, mais leur plan a échoué. Accompagnée d’Emil, Edna reprend la route. De rencontres-surprises en amitiés nouvelles, malgré les obstacles et les gens trop raisonnables, à eux de prouver qu’il n’est pas de montagne infranchissable pour qui a une promesse d’enfance à tenir.

“Un goût terreux dans la bouche et les mains moites de peur, la fillette avait couru jusqu’à ce que ses chevilles la brûlent dans ses godillots. Elle ne s’était pas retournée, elle n’avait repris son souffle qu’en apercevant le cerisier en haut de la colline et l’enfant aux yeux tombants qui l’attendait. Alors son cœur avait ralenti malgré la hâte, parce qu’elle ne se sentait pas seule.”

Mon avis :

En ces temps de confinement, de crise sanitaire et de restrictions, la couverture de La promesse d’Edna de Romina Casagrande laissait présager une invitation au voyage et un vent de fraîcheur sur notre grisaille actuelle. Traduit de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza, ce roman est le premier de l’auteure.

Dans les vallées du Nord de l’Italie, Edna mène une vie tranquille au côté d’Emil, son perroquet. La vieille dame occupe ses journées à prendre soin de son jardin, qu’elle vénère et ne quitterait pour rien au monde. Mais le passé la rattrape un matin, lorsqu’elle retrouve la trace de son ami d’enfance dans un article du journal. Edna y voit un signe, et décide de prendre la route avec Emil, pour rejoindre Jacob. Un long périple de plus de 300km jusqu’en Allemagne démarre alors…

Tel un parcours initiatique, Romina Casagrande déroule le chemin de cette vieille italienne et de son compagnon de route. Elle nous conte avec humour leurs rencontres et péripéties. Malgré l’éloignement de son village, Edna semble déterminée à retrouver Jacob. Quels que soient les obstacles, la peur ne fait pas partie de ses principes, elle avance coûte que coûte, soutenue par l’étrange perroquet.

Durant son voyage, elle fera la connaissance de Roland, le motard qui a du mal à se poser, et défaire ses valises ; Priska et Florian, les jeunes voyageurs blogueurs qui l’hébergent le temps d’une nuit dans leur tente ; l’argentin Fernando, garagiste et inséparable de sa Fiat 500, etc. Avec ces échanges, ce sont des philosophies de vie qu’Edna découvre, des gens différents qui lui ouvrent l’esprit. Ce trajet en solo est aussi l’occasion pour elle de se souvenir des blessures de l’enfance, et des moments passés avec Jacob.

En dépit de toutes ces promesses, il m’a manqué la clé pour entrer dans l’histoire, m’attacher à ces personnages, et apprécier ma lecture. Quelque chose dans l’écriture de Romina Casagrande ou dans le fil de son récit a laissé mon esprit divaguer. C’est avec regret que j’ai finalement délaissé le roman, pour lui donner une seconde chance peut-être un peu plus tard…

Aux touristes frustrés de ne pouvoir voyager, aux campeurs, caravaniers, amoureux de la nature, La promesse d’Edna est pour vous. Faites-vous votre propre avis en le lisant. Je reste convaincue que chaque ouvrage a son public, et que je n’ai pas ouvert ce livre au bon moment 😉

Allez-vous vous laisser tenter par La promesse d’Edna ?