L’enfant-mouche – Philippe Pollet-Villard
Quatrième de couverture :
1944. La vie d’Anne-Angèle bascule lorsqu’elle accepte de prendre en charge Marie, une orpheline aux origines troubles. Ensemble, elles doivent quitter précipitamment la capitale pour s’installer dans un village de province où elles se heurtent aussitôt à l’hostilité des habitants. Anne-Angèle tombe malade et l’enfant, qui veille désormais sur son étrange tutrice, se trouve confrontée à un quotidien de combines, de bassesses et de violences répondant au seul impératif de la survie. Animée par une force parfois surhumaine, prête à tout, Marie détonne dans le paysage. Lorsqu’elle s’aventure du côté allemand, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à elle. Marie devient L’enfant-mouche.Tiré de la propre histoire familiale de Philippe Pollet-Villard et dans la veine tragi-comique qu’on lui connaît, ce roman fait resurgir d’un passé tabou le destin inimaginable d’une petite fille livrée à elle-même.
Mon avis :
En voilà encore un, un roman qui m’a captivé et bouleversé ! Je découvre avec L’enfant-mouche l’univers de Philippe Pollet-Villard et je pense m’y intéresser sérieusement maintenant que je connais sa plume.
Comme le dit la quatrième de couverture, l’auteur s’inspire de l’enfance de sa propre mère dans ce livre. Marie, jeune orpheline de 11 ans, part vivre avec Anne-Angèle, qui est, selon ce qu’on lui raconte, sa tante.
Je vous préviens, il ne s’agit pas d’un texte joyeux et heureux. L’écrivain nous livre une histoire sombre, triste et bouleversante. Les aventures que vont devoir vivre ces deux personnages principales sont très dures.
L’auteur a un sens de la narration remarquable, alliant l’humour noir et l’ironie à plusieurs reprises. Le texte est extrêmement touchant. J’ai souri à ces passages humoristiques, surtout au début de ma lecture, mais je me suis surtout retenue de pleurer. La vie de la petite Marie devient très compliquée lorsque sa tante tombe malade, et les mots utilisés par l’écrivain sont très forts.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Anne-Angèle. Je me suis attachée à elle, j’ai été émue par sa descente aux enfers, elle qui n’avait rien demandé, qui a subi la dernière partie de sa vie, suite à un drôle de concours de circonstance… Le fait de savoir que tout le récit est basé sur une histoire vraie m’a plu et touché. Seul petit bémol, une légère impression que d’être resté sur ma faim, je m’attendais à plus détails sur la vie adulte de Marie, j’ai eu le sentiment que le récit n’était pas totalement achevé. Mais cela n’enlève en rien la beauté du roman !
Vous l’aurez compris, je vous recommande vivement L’enfant-mouche 😉 Vous l’avez déjà lu? Dites moi ce que vous en avez pensé en commentaire.
J’ai lu L’enfant-mouche grâce aux éditions Flammarion, dans le cadre de la rentrée littéraire 2017. Je les en remercie.