Les rêveurs – Isabelle Carré

Carré Isabelle - Éditions : Grasset
8 / 10
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Note : 8/10

 

Quatrième de couverture :

“On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance…” Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

 

Mon avis :

J’ai lu Les rêveurs d’Isabelle Carré dans le cadre de ma participation au Grand Prix de L’Héroïne Madame Figaro 2018. Je remercie le magazine et les éditions Grasset pour l’envoi.

Ayant vu et entendu beaucoup d’interventions d’Isabelle Carré lors de la sortie de son roman, j’avais très envie de le lire. J’aime beaucoup la comédienne discrète qu’elle est et je suis toujours impressionnée par ses lectures lors de ses passages dans la Grande Librairie. Tous les journalistes et critiques littéraires nous promettent un livre touchant et émouvant… Je confirme 😉

J’ai beaucoup aimé ce livre, qui a mon sens a plus l’apparence d’une autobiographie que d’un roman comme nous l’annonce la couverture. Isabelle Carré se livre sans détour sur son enfance, sur les failles de ses parents, l’homosexualité de son père, la dépression de sa mère ou encore ses tentatives de suicide à l’adolescence. On découvre une jeune fille solitaire, timide, remplie d’incompréhension sur ce qui l’entoure, mais aussi avec une grande envie de vivre, de respirer, d’exister.

La comédienne nous démontre grâce à sa plume qu’elle est également très bonne écrivaine. Son récit est très bien écrit. J’ai trouvé son texte doux et tendre, à son image. On ressent surtout toute l’affection qu’elle a pour son père. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce personnage.

Je regrette seulement qu’il n’y ait pas de chronologie et que la fin soit un peu décousue. Les chapitres alternent entre la période où Isabelle n’est pas encore née, puis où elle est déjà comédienne, pour revenir ensuite à son adolescence. Il est parfois difficile de se projeter et de suivre.

J’ai passé un très joli moment de lecture avec ce roman, que je vous conseille tous. Il saura vous émouvoir j’en suis sûre 🙂

 

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