L’étreinte – Flavie Flament
Quatrième de couverture :
« L’étreinte est une conversation. Une langue au vocabulaire silencieux, qui ne souffre pas les frontières. Longtemps, mes bras ont été orphelins, en astreinte permanente, en alerte, en quête de chair, de poignets à serrer, de mains à caresser, de fronts à apaiser… J’avais besoin de les ouvrir, le plus grand possible, jusqu’au bout de mes doigts tendus à la limite de la crampe. Jusqu’à ce que je rencontre Augustin ? »
Un homme et une femme tombent amoureux à l’heure où ils ne peuvent plus se voir. Comment vivre le désir lorsqu’il est impossible de se toucher et de s’étreindre ? Et quand ils le pourront enfin, qu’adviendra-t-il de leur histoire ? Sensible et profond, L’étreinte explore avec finesse le manque, le fantasme et les clefs de l’attachement.
“Hier, Monsieur, vous m’avez souri. Cela vous paraîtra peut-être étrange, voire complétement déplacé, mais depuis ce matin, votre visage me poursuit et me réchauffe. Je ne saurais dire pourquoi. En réalité si. Vous allez me trouver folle : il n’est de belle journée sans ce genre de surprise, ces quelques secondes où tout nous échappe, où la vie nous lie sans prévenir. Je me nourris de ces instants-là. Mon besoin de l’autre est incommensurable. Je préfère m’arrêter, j’ai peur de vous effrayer.”
Mon avis :
Ma rencontre avec L’étreinte s’est initiée avec les mots d’Adélaïde et François, deux amis blogueurs, émerveillés par leur lecture du roman de Flavie Flament. Puis l’auteure a participé à un moment d’échange en live sur Instagram, et son discours ce jour-là m’a percutée. Pourtant occupée au début de la rencontre, j’ai été rapidement hypnotisée par la vidéo et je me suis convaincue dans l’instant qu’il me fallait la lire à mon tour.
Emma et Augustin se rencontrent un 15 février, et l’amour semble naître entre eux dès cette première soirée. Mais quelques semaines plus tard, le confinement apparaît dans nos vies. Alors qu’ils ne sont qu’aux prémices de leur histoire, Emma et Augustin doivent continuer à s’apprivoiser à distance. Les sentiments fragiles et débutants vont-ils éclore lorsque la vie reprendra son cours ?
Loin de la crise sanitaire, et de la période de confinement subie au printemps dernier, Flavie Flament analyse la rencontre de deux quadragénaires, leur relation virtuelle et le manque irrépressible qui en découle. Avec un don particulier pour la description des sentiments, l’auteure nous livre une histoire d’amour passionnelle et foudroyante. Emma s’attache à cet homme qu’elle ne connaît pas, avec conscience, et souffre de l’absence du contact physique.
Ce désir, qui croît en elle, est-il multiplié par cette situation ubuesque que nous vivons ? L’amour ressenti, est-il vrai et profond, après si peu de moments passés ensemble ? La jeune femme compte les jours qui la séparent encore d’Augustin, où elle pourra enfin l’étreindre.
A la fiction, Flavie Flament ajoute son passé, entre ses conflits familiaux et le drame qu’elle a vécu à 13 ans.
Comme une ivresse furtive, L’étreinte est addictif. Le texte de Flavie est beau, romantique et poétique surtout. La flamme que je voyais dans ses yeux le soir du live, brille aussi dans son roman. L’écrivaine offre un moment de douceur, de tendresse qui réchauffe les cœurs en ces temps si moroses. L’étreinte fait du bien et c’est tout ce qui importe !