Lettres d’amour de Kamakura, Ito Ogawa : Mon avis

Ogawa Ito - Éditions : Philippe Picquier
10 / 10
14Commentaires

Le pitch ?

Après s’être consacrée à l’éducation de ses enfants pendant six années, Hatoko reprend avec joie son activité d’écrivain public. Au sein de sa papeterie Tsubaki, héritée de sa grand-mère, Hatoko choisit papier, encre et pinceau pour rédiger les missives de ses clients.

Mais concilier le travail et la vie de famille n’est pas toujours simple. Hatoko est confrontée au silence de son aînée, en pleine crise d’adolescence, quand elle reçoit une lettre du passé, révélant un secret jusque ici bien gardé…

 

 

Les points forts du livre

  • un univers inspirant : quel bonheur de retrouver Hatoko et sa papeterie Tsubaki ! Ma passion pour la littérature japonaise est née grâce au roman du même nom paru en 2018. Ito Ogawa y décrit l’art du kanja et le métier de plume, rarement vu en littérature. Si ces descriptions sont moins prégnantes dans ce troisième volet, j’ai aimé y retrouver l’ambiance apaisante de la boutique et la dévotion de l’héroïne.
  • un objet livre : l’éditeur propose un joli moment de poésie grâce aux illustrations de Shunshun et aux calligraphies de Kayatani Keiko et Mitsui Tadahiro. Les lettres écrites par la narratrice sont retranscrites en kanja, offrant un objet magnifique aux fétichistes du format papier comme moi.
  • un texte gourmand : du thé servi aux clients du magasin, au restaurant de quartier fréquenté par la mère de famille, en passant par les spécialités culinaires d’une île au large de Kamakura, les saveurs des mets japonais parsèment le récit. Comme à son habitude, Ito Ogawa nous invite à un voyage gustatif, qui donne l’eau à la bouche.

 

En bref, un merveilleux huitième roman sur les liens familiaux, la transmission et, de façon plus générale, la culture nippone. Un coup de cœur plein d’émotion et de délicatesse, à découvrir après La papeterie Tsubaki et La république du bonheur.

 

 

Mots-clés : maternité, famille, secrets, cuisine, Japon, lettres

Traduction : Sophie Bescond

Une citation : « Il n’y a rien à jeter dans le camélia. On peut faire de la confiture avec ses pétales, et même du colorant. Les branches sont brûlées pour fabriquer du charbon de bois et les cendres peuvent être utilisées pour émailler la poterie. Les feuilles ont aussi leur utilité, on s’en sert par exemple pour envelopper les mochi. »

Quelques mots sur l’autrice : Ito Ogawa est née au Japon en 1973. Son premier roman, Le Restaurant de l’amour retrouvé, est traduit en France en 2013. Lettres d’amour de Kamakura est son huitième ouvrage.

À lire aussi : ce roman est le dernier volet d’une trilogie initiée par La papeterie Tsubaki dont je vous parlais ici, suivie de La république du bonheur, chroniqué dans cet article.

 

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Avez-vous déjà lu cette écrivaine japonaise ?

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Commentaires (7)
Marie2025-03-10 16:09:36Répondre

J'étais tenté de l'acheter, du coup ma décision est prise :) Merci !

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mademoisellelit2025-03-11 10:39:41Répondre

Bonne lecture à toi !

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0pale2025-02-25 10:03:31Répondre

J'adore cette autrice depuis "Le Jardin Arc-en-ciel" et j'avais aussi adoré "La papeterie Tsubaki". J'ai certains de ces livres sous la main dans la médiathèque de mon village + j'ai trouvé d'occasion l'année dernière "La république du bonheur", ton article me donne envie de les sortir ! Je sais que je vais aimer en plus :)

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mademoisellelit2025-02-25 11:09:26Répondre

Bonne lecture à toi ! J'espère que tu reviendras par ici nous donner ton avis sur ce dernier tome. ;)

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Pascale Riviere2025-02-16 22:05:20Répondre

Tout juste terminé et triste de quitter cette ambiance propre à cette autrice qui allie à merveille les petites choses du quotidien aux méditations sur l'existence et les joies simples. J'ai adoré crtte humanité qui transpire à chaque page et la rend si attachante. Vivement le prochain !

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mademoisellelit2025-02-17 11:18:56Répondre

Merci pour ton retour de lecture Pascale. Le temps à attendre va nous paraître long avant un prochain roman... ;)

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Carole2025-02-12 08:10:10Répondre

J'aime beaucoup cette écrivaine, et ce dernier roman va très vite rejoindre ma collection.

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mademoisellelit2025-02-12 09:31:46Répondre

J'ai hâte d'avoir ton avis chère Carole !

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Stéphanie2025-02-11 11:53:44Répondre

Helloo maïte.. bien contente de lire cette belle chronique qui me conforte dans mon idée de lire la littérature japonaise et en particulier cette actrice.
Bisoussssss

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mademoisellelit2025-02-11 14:06:16Répondre

Je suis sûre que les romans de cette écrivaine peuvent te séduire Stéphanie.

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Amandine2025-02-11 11:20:19Répondre

Une nouvelle pépite que ce roman ! J'ai aimé les messages derrière les mots, les valeurs derrière les personnages, et cette ambiance si propre à l'intériorité et à la réflexion !
Je me suis attelée à la lecture de la littérature asiatique avec La Papeterie Tsubaki suite à ton article sur le blog et Instagram et depuis, j'aime découvrir de nouveaux titres de cette littérature si poétique et qui invite au voyage !
Merci Maïté !

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mademoisellelit2025-02-11 14:06:57Répondre

Ravie de lire que nous partageons encore un coup de cœur chère Amandine ! ;)

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Sycat2025-02-09 19:54:04Répondre

J'ai hâte de le lire,je pense le trouver bientôt en bibliothèque, à moins que je craque et l'achète!
J'ai lu tout les romans de Ito Ogawa je les adore !
Delicatesse finesse,pudeur, poésie,ce sont des livres qui font du bien.La papeterie Tsubaki et le restaurant de l'amour retrouvé sont mes préférés.J'aime beaucoup la littérature japonaise , j'adore les romans de Aki Shimazaki, qui sont également pleins de finesse.
Un nouveau Ito Ogawa c'est du bonheur en perspective !
Bonne lecture !

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mademoisellelit2025-02-10 09:35:17Répondre

Je vois que je ne suis pas la seule fan ici... :)
J'aime beaucoup la délicatesse de la plume de Aki Shimazaki également. J'avais adoré sa saga Le poids des secrets.

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