Rentrée littéraire 2025 : 10 titres à lire
17Commentaires
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Avec un total de 484 parutions, la rentrée littéraire de septembre a été plus prolifique que celle de 2024.
Mon palmarès personnel se chiffre à 33 livres lus, dont 5 abandons.
Comme chaque année, je vous livre mes 10 coups de cœur.
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La bonne mère, Mathilda Di Matteo
Résumé : Huit cents kilomètres séparent Clara de sa mère, Véro, depuis qu’elle a quitté Marseille. Ce week-end, elle lui présente Raphaël. Un girafon, pense Véro en le voyant. Il l’agace avec son pedigree bourgeois, ses mots compliqués et sa bouche fermée comme une huître. Elle n’aurait jamais dû laisser Clara monter à Paris. Mère et fille se cherchent, se fuient, se heurtent sans jamais oublier de s’aimer. Comment être une bonne mère quand notre enfant nous échappe? Comment être une bonne fille quand on a honte de celle qui nous a tout donné? Comment s’affranchir sans trahir?
Éditeur : L’Iconoclaste
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour sa fraîcheur, l’humour de son autrice, son duo de personnages féminins et son sujet, finalement très sérieux.
Mon avis détaillé est à (re)lire par ici.

Marcher dans tes pas, Léonor de Récondo
Résumé : La vie d’Enriqueta bascule le 18 août 1936, quand, en quelques minutes, elle doit fuir la maison familiale d’Irun menacée par les franquistes. Ce jour-là, elle perd tout. Quarante ans plus tard, sa petite-fille, Léonor, naît française. Pourtant, lorsqu’une loi espagnole permet aux descendants d’exilés politiques d’obtenir la nationalité perdue, elle décide de la demander. Pourquoi tourner et retourner une terre emplie de fantômes ? Et qui était au juste Enriqueta ?
Éditeur : L’Iconoclaste
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour sa thématique, trop peu abordée en littérature française, pour le combat de l’écrivaine et son récit intime et sincère, et pour sa langue, si belle et poétique.
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Voyage voyage, Victor Pouchet
Résumé : Orso et Marie s’aiment, mais leur quotidien insouciant se heurte à un chagrin brutal. Pour faire diversion, ils se lancent dans un road-trip improvisé. Grandiose et dérisoire, celui-ci les mènera du musée du Poids au musée de l’Amiante, du musée de la Gendarmerie à celui du Pigeon, en passant par Lourdes, la Moselle et Saint-Tropez. Autant d’étapes et de détours pour partir à la recherche d’autres vies que la leur et tenter, dans cette échappée, de préserver en eux un esprit d’enfance que l’âge adulte laisse trop souvent derrière lui. Roman d’amour autant que d’aventures, merveille de drôlerie et de tendresse, Voyage voyage invite à choisir les chemins de traverse pour trouver de la joie là où on ne l’attend pas.
Éditeur : Gallimard
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour la créativité de l’écrivain, son univers décalé, drôle et sensible. Pour le voyage insolite qu’il vous fera vivre, et l’émotion qu’il vous apportera.
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DJ Bambi, Auður Ava Ólafsdóttir
Résumé : Logn est biochimiste, spécialisée dans les cellules, les plus petits éléments du corps humain. Elle a 61 ans, s’est toujours sentie femme mais est née dans un corps d’homme. Longtemps elle a tenté de s’en accommoder, s’est parfois habillée en femme, a parfois couché avec des hommes, a été DJ dans un bar gay. Puis elle s’est mariée avec Sonja, a eu un fils, qui lui-même est devenu adulte. Et soudain c’est devenu intolérable, à se jeter dans l’océan pour ne plus jamais reparaître : elle ne veut pas, quand la mort la rattrapera, que son cercueil se referme sur un corps qui ne lui correspond pas. Divorce, traitement hormonal, et bientôt, elle l’espère, l’opération du bas. À son âge ? Sa famille l’a rejetée, ses sœurs refusent qu’elle porte le prénom de leur grand-mère Guðriður. Son seul soutien est son frère jumeau, Trausti, qui passe la voir tous les jours et l’appelle pour lui souhaiter bonne nuit. Il veille sur elle. Face au désarroi d’avoir perdu un frère, il ne peut prendre le risque de perdre aussi sa sœur.
Éditeur : Zulma
Genre : littérature islandaise
Pourquoi ce livre ? Pour son héroïne solitaire, déterminée et dans l’attente. Pour la finesse du texte et l’œuvre délicate que construit la romancière islandaise au fil des livres.
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Les derniers jours de l’apesanteur, Fabrice Caro
Résumé : L’année du Bac, la meilleure période de notre vie en même temps que la pire. « Je m’étais façonné un faux moi intégralement taillé pour lui plaire. Elle avait adoré Le cercle des poètes disparus ? C’est dingue, c’était mon film culte. Elle aimait Sting et surtout son dernier album en date … Nothing Like the Sun ? Je vénérais cet album, de manière inconditionnelle. Elle admirait le chanteur pour son implication dans la défense de la forêt amazonienne aux côtés du chef Raoni ? J’étais à deux doigts de venir au lycée le lendemain avec un plateau de terre cuite coincé dans la lèvre inférieure… » Jonglant avec l’euphorie et la fébrilité de nos dix-huit ans, Fabrice Caro livre la chronique drolatique d’une année de terminale à la fin des années 80.
Éditeur : Gallimard
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour la nostalgie et les rires, pour son narrateur attendrissant, pour l’esprit barré de Fabrice Caro et la plongée dans les années 90.
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Par où entre la lumière, Joyce Maynard
Résumé : Eleanor est de retour dans la maison familiale du New Hampshire, quittée vingt-cinq ans plus tôt. Cette ferme où elle avait épousé Cam, celui qu’elle croyait être son grand amour et dont elle s’était séparée, Eleanor pensait ne jamais la retrouver. À ses côtés, son fils Toby : à trente ans, il porte les séquelles neurologiques d’un accident survenu dans l’enfance et savoure un quotidien tranquille auprès de ses chèvres. Eleanor apprend à vivre au rythme des tâches agricoles, de ses inspirations artistiques ou des week-ends au marché des producteurs. Elle reçoit de loin en loin des nouvelles de son fils aîné, Al, établi à Seattle avec sa compagne qui peine à avoir un bébé ; et elle regrette le silence de sa cadette Ursula, qui la prive de visites à ses deux petits-enfants. Tandis qu’elle accueille sa nouvelle voisine enceinte de neuf mois, Eleanor prend conscience des sacrifices qu’elle-même a endurés, se dédiant entièrement au bonheur de ses proches. Mais à présent saura-t-elle entendre, à son âge, l’appel du renouveau ? Saura-t-elle reconnaître le bonheur quand il se présentera à elle ?
Éditeur : Philippe Rey
Genre : littérature étrangère
Pourquoi ce livre ? Pour retrouver l’attachante Eleanor, être emporté.e par le rythme effréné du roman, redécouvrir quinze ans de l’histoire américaine, et être émue par la fresque familiale dépeinte par Joyce Maynard.
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La joie ennemie, Kaouther Adimi
Résumé : Kaouther Adimi passe une nuit à l’Institut du monde arabe pour raconter le destin de Baya, peintre algérienne prodige, célébrée par Matisse et Picasso ; mais dans le silence du musée, un autre récit s’impose.
En 1994, alors que l’Algérie s’enfonce dans la violence, ses parents choisissent de retourner s’y installer avec leurs enfants. Le lendemain de leur arrivée, la voiture familiale tombe sur un faux barrage tenu par le GIA, le Groupe islamique armé, premier événement d’une série de tragédies liées à la décennie noire. Pourquoi ses parents ont-ils voulu rentrer alors que tous ceux qui le peuvent fuient le pays ? Comment se construire lorsque le passé hante et dévore vos nuits ?
Éditeur : Stock
Genre : littérature francophone
Pourquoi ce livre ? Pour passer une nuit à l’Institut du monde arabe, découvrir la peinture et le destin singulier de l’artiste algérienne Baya et pour le contexte historique et le récit familial livré par Kaouther Adimi.
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Revenir à Marimbault, Stéphanie Chaillou
Résumé : Quand il avait à peine dix-huit ans, un drame a contraint Jean-Noël à quitter sa famille. Trente ans après, il revient enfin sur les lieux de son enfance. Pendant six jours d’un été caniculaire, il va devoir affronter un passé qu’il a longtemps tenu à distance, tandis que la forêt les cerne de sa présence inquiétante.
Éditeur : Noir sur Blanc
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour son ambiance prégnante, son héros blessé, résilient et l’écriture si juste de Stéphanie Chaillou.
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La forêt de flammes et d’ombres, Akira Mizubayashi
Résumé : Tokyo, décembre 1944. Embauché dans un centre de tri postal, Ren Mizuki y rencontre deux autres étudiants qui partagent sa passion pour la culture et l’art européens : Yuki, qui deviendra sa compagne, peintre elle aussi, et Bin, un violoniste promis à une carrière internationale, qui restera à jamais son frère d’élection. En 1945, Ren est appelé en Mandchourie dans l’enfer des combats. Défiguré, mutilé, il en rentre persuadé qu’il ne pourra plus jamais tenir un pinceau. L’amour de Yuki sera-t-il capable de renverser un destin ? À travers une histoire particulièrement émouvante, Akira Mizubayashi continue d’explorer ses thèmes familiers : le désastre des nationalismes fauteurs de guerre, l’art, recours essentiel contre la folie des hommes.
Éditeur : L’Iconoclaste
Genre : littérature française
Pourquoi ce livre ? Pour son pouvoir romanesque, son histoire d’amour, sa portée historique et la place de l’art dans le récit.
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La collision, Paul Gasnier
Résumé : En 2012, en plein centre-ville de Lyon, une femme décède brutalement, percutée par un jeune garçon en moto cross qui fait du rodéo urbain à 80km/h. Dix ans plus tard, son fils, qui n’a cessé d’être hanté par le drame, est devenu journaliste. Il observe la façon dont ce genre de catastrophe est utilisé quotidiennement pour fracturer la société et dresser une partie de l’opinion contre l’autre. Il décide de se replonger dans la complexité de cet accident, et de se lancer sur les traces du motard pour comprendre d’où il vient, quel a été son parcours et comment un tel événement a été rendu possible. En décortiquant ce drame familial, Paul Gasnier révèle deux destins qui s’écrivent en parallèle, dans la même ville, et qui s’ignorent jusqu’au jour où ils entrent violemment en collision. C’est aussi l’histoire de deux familles qui racontent chacune l’évolution du pays. Un récit en forme d’enquête littéraire qui explore la force de nos convictions quand le réel les met à mal, et les manquements collectifs qui créent l’irrémédiable.
Éditeur : Gallimard
Genre : littérature française, récit
Pourquoi ce livre ? Pour les questions qu’il pose sur notre société française, l’intelligence de son analyse, la langue érudite du journaliste et la force de son enquête.
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Mes sélections des rentrées littéraires précédentes sont à retrouver par ici : rentrée d’hiver 2025, rentrée de septembre 2024, rentrée de septembre 2023, rentrée de septembre 2022.
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Et vous, quel(s) livre(s) de la rentrée littéraire vous a marqués ?
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