Et je danse, aussi – Anne-Laure Bondoux & Jean-Claude Mourlevat
Note : 9/10
Quatrième de couverture :
Un mail comme une bouteille à la mer. D’ordinaire, l’écrivain Pierre-Marie Sotto ne répond jamais aux courriers d’admirateurs. Mais cette Adeline Parmelan n’est pas une ” lectrice comme les autres “. Quelque chose dans ses phrases, peut-être, et puis il y a cette épaisse et mystérieuse enveloppe qu’elle lui a fait parvenir – et qu’il n’ose pas ouvrir. Entre le prix Goncourt et la jeune inconnue, une correspondance s’établit qui en dévoile autant qu’elle maquille, de leurs deux solitudes, de leur secret commun…
“Pour tout vous dire, j’étais certaine que vous alliez décacheter mon enveloppe. Mais réflexion faite, je comprends : votre notoriété doit vous attirer toutes sortes de demandes ennuyeuses, et vous avez raison de vous en protéger. Puisque vous avez eu la gentillesse de m’envoyer un message, je me permets de vous préciser que le contenu de l’enveloppe n’a rien d’ordinaire. Et, bien qu’étant l’une de vos admiratrices, je crois pouvoir affirmer que je ne suis pas une lectrice comme les autres. En comptant sur votre curiosité et en espérant ne pas vous paraître trop insistante.”
Mon avis :
C’est après une collaboration avec les éditions Fleuve sur le roman Oh happy day d’Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, et un véritable coup de cœur, que j’ai pris le temps de découvrir le premier opus Et je danse, aussi sorti il y a cinq ans. Lire le tome 2, avant le tome 1 : check ! 😉
Pierre-Marie Sotto est un écrivain renommé et lauréat du prix Goncourt. Lorsqu’il reçoit une énième enveloppe d’une admiratrice dans sa boîte aux lettres, par méfiance, il ne l’ouvre pas et envoie un email à son émetteur. Adeline s’interroge : pourquoi Pierre-Marie n’a-t-il pas ouvert ce courrier ? Doit-elle lui révéler le secret qu’il renferme ?
Lecteurs, et si vous dansiez, vous aussi ? Quelle idée de génie ont eu Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat de réunir leur talent pour nous livrer ce roman à quatre mains ! Attention, vos zygomatiques vont être soumis à rude épreuve durant près de 300 pages. Mais qu’il est bon de rire en ces temps de confinement !
Entièrement composé d’échanges épistolaires, le récit qui naît entre Pierre-Marie Sotto et Adeline Parmelan est tendre et délicieux à la fois. Derrière l’humour savoureux de ces deux personnages, se cachent bien sûr des souffrances. Distillées au compte-gouttes, les révélations sur le contenu de l’enveloppe d’Adeline apportent du suspense au texte.
Comme je l’avais déjà ressenti dans Oh happy day, les traits quelque peu naïfs et renfermés des deux protagonistes camouflent une touchante fragilité. De belles personnes, simples et attendrissantes. Je comprends maintenant le succès mérité de ce premier volet et félicite Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude d’avoir remis le couvert cette année. Une réelle exaltation !