L’hôtel des oiseaux, Joyce Maynard : Mon avis

Maynard Joyce - Éditions : Philippe Rey
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Quatrième de couverture :

1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.
À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan. Tandis qu’Amelia s’investit dans la rénovation de l’hôtel, elle croise la route d’hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?

 

Aller simple vers le bonheur.

Le second rendez-vous n’a pas toujours la même saveur. Après mon coup de cœur pour Où vivaient les gens heureux de Joyce Maynard il y a quelques semaines, j’ai lu son dernier roman L’hôtel des oiseaux*, paru aux éditions Philippe Rey. Une belle lecture, loin de l’éblouissement de la précédente.

La fuite pour survie. Après le décès accidentel de son fils et son mari, Amelia prend la route, dictée par son instinct. Plusieurs jours de voyage la mènent par hasard dans un hôtel délabré d’un village d’Amérique centrale. La propriétaire du lieu, comprenant peut-être le poids du silence d’Amelia, lui offre le gîte et le couvert. Très vite, une confiance s’installe entre les deux femmes. Trois semaines s’écoulent avant l’arrivée d’un événement brutal à l’hôtel…

L’hôtel des oiseaux s’apprivoise doucement. Démarré une première fois, j’ai laissé le livre de côté, pressentant que le moment n’était pas le bon. Deux romans plus tard, j’y suis revenue, prête à lui accorder une seconde chance. Une fois le voyage d’Amelia terminé, son installation à l’hôtel donne de l’élan au récit et un souffle à l’intrigue. Joyce Maynard plante le décor et ses différents personnages.

 

 

« Je me souviens qu’à cet instant je me suis dit que tout était parfait. J’avais épousé un homme merveilleux, nous avions un enfant ravissant qui sautait sur le trottoir entre nous et nous rentrions à la maison pour regarder un match de base-ball. Un ballon rond et orange planait au-dessus de nos têtes comme si le soleil lui-même brillait pour nous trois. »

 

Ensuite, tout s’enchaîne très vite, trop vite d’ailleurs. L’autrice parsème son scénario de nombreux rebondissements, parfois cousus de fils blancs, peu réalistes. Les chapitres dépassent rarement la double page, introduisant à chaque fois une nouvelle histoire dans l’histoire. Les clients de l’hôtel offrent un défilé de nouveaux protagonistes auquel il est impossible de s’attacher.

Joyce Maynard survole le sujet lancé en introduction de son roman. Je n’ai pas trouvé les réponses à mes questions initiales, regrettant un manque de profondeur sur certaines thématiques.

Heureusement, le texte est porté par une traduction réussie (signée Florence Lévy-Paoloni) qui laisse le plaisir de lecture intact. J’ai préféré ne pas m’attarder sur cet enchainement d’actions, me concentrant sur la forme. Malgré les défauts, j’ai passé un joli moment dans cet hôtel des âmes perdues.

 

A lire aussi : comme je le mentionne en introduction de mon article, je vous recommande la lecture de Où vivaient les gens heureux chroniqué juste ici.

*livre gracieusement offert par l’éditeur

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Quel(s) autre(s) titre(s) de l’écrivaine me recommandez-vous ?

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Commentaires (1)
Nelly2024-01-24 16:56:01Répondre

Coucou Maïté !
Effectivement, difficile d’être au même niveau qu’Ou vivaient les gens heureux qui a été, pour moi aussi, un coup de cœur absolu ! Mais je l’ai quand même beaucoup aimé
Je te conseille Les règles d’usage (très belle histoire familiale post 11/09) ou Les filles de l’ouragan ☺️
Je me suis lancée le challenge avoir lu tous les romans de Joyce cette année

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mademoisellelit2024-01-25 10:12:58Répondre

Bonjour Nelly,
C'est un beau challenge ! Je note les deux titres cités. On me les a peu recommandés pour l'instant. J'espère les trouver en librairie.

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