Plus grands que le monde, Meredith Hall : Mon avis

Hall Meredith - Éditions : Philippe Rey
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Quatrième de couverture :

Lorsque Doris et Tup se rencontrent dans les années 1930, l’avenir leur apparaît comme une évidence. À tout juste dix-huit ans, Doris troque ses rêves d’enseignante pour une vie d’amour et de labeur aux côtés de Tup dans la ferme laitière familiale du Maine. Là-bas, leurs journées suivent les rythmes de la terre ; un quotidien fait de joies simples, en communion avec la nature, qu’égayent bientôt trois enfants au caractère affirmé : Sonny, qui fait de sa chambre un musée consacré aux insectes uniques de la région ; Dodie, la cadette au grand cœur ; et Beston, le petit dernier, calme et dévoué. Une vie de découverte et de partage bien réglée, jusqu’au jour où survient une terrible tragédie, ébranlant à jamais les fondations familiales…

 

Résilience et pardon.

Dans l’enveloppe ce jour-là, la promesse d’une lecture marquante. En m’adressant par surprise le premier roman de Meredith Hall, les éditions Philippe Rey ont ravivé l’émotion reçue avec Où vivaient les gens heureux. L’illustration de Plus grands que le monde rappelle celle du livre de Joyce Maynard, et les deux romancières sont américaines. Reste à savoir si l’univers est le même, et la qualité littéraire également…

Après un début d’histoire d’amour sans vagues, Doris et Tup décident de fonder une famille et d’élever leurs trois enfants au sein d’une ferme laitière. Malgré les années, aucune ombre ne vient noircir le bonheur familial. Doris s’étonne d’être épargnée. Pourtant, en 1948, un drame irréversible surgit. La mère de famille réussira-t-elle à surmonter cette épreuve ?

 

 

“Doris a toujours dit que je vivais trop dans ma tête. Désormais, ce n’est plus un sanctuaire. Tout ce qui peut nous aider, c’est trouver un moyen de laisser le passé et ma terrible défaillance suivre le cours de cette rivière impitoyable.”

 

Comment réagit-on face à la douleur ? Comment vivre son deuil ? Peut-on surpasser la culpabilité, accepter les faits et continuer ? Après l’accident, Doris, Tup et Dodie, leur fille cadette, évoluent différemment. Si face à la peine certains s’enferment dans le silence, d’autres cherchent le soutien et l’écoute. Tour à tour narrateurs, les membres de cette famille blessée content les années qui défilent, malgré l’absence.

Appuyée par la traduction réussie de Laurence Richard, Meredith Hall livre un récit bouleversant sur le chagrin et la résilience. L’écrivaine décrit avec justesse le chemin vers l’acceptation et la voie vers la reconstruction. Faisant de l’exploitation agricole un personnage additionnel, l’autrice déploie aussi un vrai roman rural.

Par les thématiques traitées et la poésie du texte, il est impossible de ne pas penser au brillant Où vivaient les gens heureux de Joyce Maynard. Les deux Américaines usent d’un ton bien distinct mais le plaisir de lecture est le même. J’ai été émue par le destin de ces héros, touchée par la force dont ils font foi. Je suivrai l’actualité de Meredith Hall avec attention.

 

A lire aussi : en novembre dernier, je vous proposais un article autour de la littérature américaine. Le titre de Meredith Hall aurait pu figurer dans ma sélection. Dix romans coups de cœur y avaient été présentés. Vous pouvez les retrouver par ici.

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Ce roman vous tente ?

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Commentaires (1)
Angèle2024-03-22 20:21:18Répondre

J'ai tellement aimé " où vivaient les gens heureux" de Joyce Maynard ... Ça donne envie de retrouver ces émotions à travers cette lecture... Je finis les sept soeurs et je me laisserai tenter.

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mademoisellelit2024-03-25 10:26:12Répondre

Je serais ravie d'avoir ton retour après lecture alors !

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